Une île artificielle, l’idée d’un architecte pour l’accueil des migrants
"Europe in Africa", tel est le nom du projet imaginé par un architecte néerlandais. Il propose la création d'une île artificielle au large de la Tunisie pour l'accueil des migrants.
Alors que la crise migratoire ne cesse d’enfler, certaines idées pour le moins surprenantes germent dans certains esprits imaginatifs. Pour preuve, celle de l’architecte néerlandais Ted Deutinger qui a dans ses cartons un projet nommé Europe in Africa (EIA).
Il s’agit d’une île artificielle qui serait située au large de la Tunisie, et destinée à accueillir, dans “la première ville véritablement européenne”, migrants et réfugiés économiques.
EIA : un projet à rendre crédible
Située sur une bande de fond marin qui séparerait les zones économiques tunisienne et italienne, EIA veut combattre “le voyage illégal et mortel en mer Méditerranée”. L’architecte la voit comme ce qui fait vraiment l’essence de l’idée européenne : Au Washington Post, il a expliqué : “Ainsi, l’EIA servirait également de banc d’essai pour une Union européenne qui, ces derniers temps, est soumise à de très dures épreuves”.
Ainsi, boat-people fuyant la guerre ou réfugiés économiques y seraient les bienvenus. “Ce serait à l’image de ce qui a été fait aux États-Unis, lors de l’édification de cette nouvelle nation, aux 18e et 19e siècles, lorsque les villes et les villages pionniers construisaient l’avenir de la superpuissance que nous connaissons aujourd’hui”, indique-t-il encore au quotidien américain, des propos relayés par Contrepoints.org.
Un projet renforcé par des chercheurs
L’architecte, confessant bien volontiers que EIA est un projet fragile, a demandé l’appui d’un groupe de chercheurs et d’étudiants de l’Université d’Eindhoven, toujours aux Pays-Bas. Le but étant de lui donner plus de chair avant de tenter de convaincre l’Union européenne.
Car les faiblesses de cette ville-Etat tiennent en deux raisons principales : la difficulté, convaincre un ensemble d’Etats. Mais aussi, le risque que chercher le rêve d’une vie meilleure en Europe ne reste la priorité des hommes et des femmes qui ont fui leur pays.