Il porte plainte contre la SNCF pour “discrimination”, un homme handicapé débouté
Après avoir porté plainte contre la SNCF pour "discrimination" suite à un trajet en train où il lui avait été impossible d'accéder aux toilettes avec son fauteuil roulant, un jeune homme handicapé vient d'être débouté et condamné à rembourser les frais de justice.
Les faits en question remontent à l’année dernière. Kevin, 26 ans, est atteint d’une maladie dégénérative, le “syndrome de Little” le contraignant à se déplacer en fauteuil roulant. Ce jeune Toulousain, qui ne reste malgré tout pas confiné à sa ville, a pu faire l’expérience de trains SNCF pas tous adaptés aux personnes handicapées.
Auprès d’Actu Toulouse, il avait ainsi rapporté voyager via la SNCF dans “des conditions inacceptables” voire “humiliantes”. L’un de ces trajets semble d’ailleurs avoir été la goutte ayant fait déborder le vase : “Sur un trajet de cinq heures, entre Toulouse et Paris, je n’ai pas pu aller aux toilettes. Je n’en pouvais plus, j’ai fini par m’uriner dessus”.
Débouté après une plainte contre la SNCF : des frais de justice à rembourser
Kevin avait ensuite déposé plainte conter la SNCF pour “discrimination”. Il réclamait à la société ferroviaire de se mettre en conformité avec les normes pour les personnes handicapées, en plus de 20.000 euros de dommages et intérêts.
Au final, jeudi, la chambre civile du tribunal de grande instance (TGI) de Toulouse a débouté le plaignant de l’intégralité de ses demandes. Il lui a en outre été demandé de rembourser les frais de justice engagés. Ce que Kevin a dénoncé sur son compte Twitter, alors qu’il compte faire appel de cette décision.
La justice de ce XXIe siècle me déboute de toute mes demandes et me condamne à payer les frais de justice. ..
— Kévin Fermine (@kevin_fermine) August 16, 2018
Pas la première mésaventure du jeune homme handicapé
L’an dernier, Kevin avait déploré le délai accordé aux établissements accueillant du public pour se conformer aux normes désirées : jusqu’en 2024. Selon ses propos confiés à frainceinfo, la décision rendue jeudi ne l’impacte pas seulement lui mais aussi les 10 millions d’autres personnes dans sa situation de handicap.
Il est à souligner que Kevin se trouve être la personne dont le chien d’assistance avait récemment été refusé à deux reprises dans un supermarché toulousain, et ce en l’espace de deux semaines.