Hollande “n’aurait jamais dû utiliser le 49-3” selon Sarkozy
Pour Nicolas Sarkozy, le recours au 49-3 par François Hollande a été "une erreur majeure", en accusant au passage l'exécutif et son Premier ministre d'avoir passé sous silence la réforme du travail durant la campagne de 2012.
Le leader des Républicains Nicolas Sarkozy considère aujourd’hui que le président de la République François Hollande se distingue par une “faiblesse”, une “lâcheté” et une “perte totale d’autorité”. Pour l’ex-chef de l’État, la France se trouve même dans une situation de “pagaille”.
Un constat que Nicolas Sarkozy a tenu auprès de Valeurs actuelles dans le cadre d’un entretien à paraître demain jeudi. Et de se positionner, par exemple, du côté de celles et ceux qui réprouvent le recours au 49-3 pour faire passer le projet de loi Travail de Myriam El Khomri.
Recours au 49-3 par Hollande : “une erreur majeure” pour Sarkozy
“François Hollande a tout faux depuis le début. Il n’aurait tout d’abord jamais dû utiliser le 49-3, qui était une erreur majeure. Le passage en force, c’est l’absence de débat […] Si vous n’acceptez pas le débat des idées au Parlement, il se passe dans la rue”.
Une réforme qui, aux yeux de l’ancien exécutif, semble apporter plus de problèmes qu’il ne veut en résoudre : “Ce texte est infiniment trop faible pour résoudre les problèmes, mais suffisamment urticant pour susciter des passions à gauche. Le gouvernement a fait preuve de faiblesse face à la rue. Ce que l’on voit aujourd’hui, c’est la chienlit“.
Primaire de la droite : une décision déjà prise
À la lecture de ces déclarations, peut-on alors s’attendre à ce que Nicolas Sarkozy se porte candidat à la primaire de la droite pour, en 2017, briguer la présidence de la République ?
Le principal intéressé confirme avoir d’ores et déjà pris sa décision à ce sujet, choix qu’il ne délivrera cependant pas tout de suite, estimant ainsi que “ce n’est pas encore le moment de [s’]exprimer sur le sujet”. Et d’ajouter que “c’est la pagaille dans la rue et l’opposition devrait ne plus avoir de chef ? Je m’y refuse. Je n’en ai pas le droit”.