Hollande dans “Elle” : le harcèlement des femmes “scandaleusement banalisé”
Dans un entretien à paraître vendredi dans le magazine féminin "Elle", le président de la République François Hollande s'exprime entre autres sur la question du combat contre le harcèlement des femmes qu'il entend renforcer.
La coïncidence n’est probablement pas fortuite. Alors que la Journée internationale de la femme est attendue pour être célébrée le 8 mars prochain, le magazine féminin Elle s’apprête à publier, dans son édition du 4 mars 2016, un entretien avec le président de la République François Hollande.
Nos confrères du Figaro, qui rapportent quelques paroles prononcés par l’exécutif auprès de l’hebdomadaire, précisent que c’est ici la première fois que le chef de l’État s’exprime au sein d’un magazine féminin. La question du harcèlement des femmes a notamment été traitée, François Hollande le considérant “scandaleusement banalisé” alors qu’il s’agit là d’“un phénomène de masse qui doit être regardé en face car il atteint les principes mêmes de la vie en commun”.
Harcèlement des femmes : “un phénomène de masse qui doit être regardé en face”
Le président poursuit en indiquant qu’“aucune femme ne doit rester seule face au harcèlement, d’où qu’il vienne au bureau, dans la rue ou dans un train. Aucun geste ne doit rester sans réponse”. Et d’ajouter que la ministre des Droits des femmes Laurence Rossignol prendra prochainement “de nouvelles initiatives” visant à renforcer le combat contre ce harcèlement.
“De nouvelles initiatives” à attendre selon Hollande
François Hollande détaille ensuite les intentions évoquées : “Nous allons faciliter les dépôts de plainte, et s’il faut changer la loi pour que des sanctions soient effectivement prononcées, j’y suis prêt”. Pour l’exécutif, le harcèlement des femmes représente “une atteinte à la liberté” de mouvement et d’expression, ainsi qu’“une violation sournoise des droits les plus fondamentaux des femmes”. Quitte à surprendre, M. Hollande se présente tel un “féministe” en se déclarant “toujours socialiste”. L’entretien a également donné lieu à un hommage rendu à la chancelière allemande Angela Merkel, que le président de la République française estime ainsi faisant partie des “grandes figures féminines” de notre monde.