Grève massive dans les laboratoires médicaux dès aujourd’hui et pour quatre jours

Presque tous les laboratoires de biologie médicale sont sur le point de fermer, les biologistes accusent la Caisse nationale d'Assurance maladie de ne pas avoir respecté un accord concernant les tarifs. Quelles en seront les conséquences pour les patients ?

Grève massive dans les laboratoires de biologie médicale

Les laboratoires d’analyses médicales français, publics comme privés, prévoient une fermeture quasi-totale pour quatre jours à partir du vendredi 20 septembre 2024, en signe de protestation contre les baisses de tarifs imposées par l’Assurance maladie.

Cette annonce a été faite par sept organisations représentatives du secteur, notamment le SNMB, le SDBIO et le SNBH.

Une « trahison » de la Caisse nationale d’Assurance maladie

Le cœur de ce mouvement de grève réside dans une accusation forte portée par les biologistes à l’encontre de la Caisse nationale d’Assurance maladie (Cnam).

Ils reprochent à cette dernière d’avoir « trahi » un accord triennal sur les tarifs, signé en juin 2023. Selon eux, la Cnam a décidé, sans concertation préalable et en l’absence de gouvernement, de réduire de 9% les tarifs des actes à partir du 11 septembre 2024.

Les conséquences d’une augmentation des demandes d’analyses biologiques

À l’origine de ce conflit, une augmentation notable des demandes d’analyses biologiques sur les premiers mois de 2024 (+5,5% en volume).

Dans ce contexte, la Cnam entend maintenir l’enveloppe budgétaire prévue pour l’année, ce qui conduit à une réduction des tarifs. Elle entend ainsi, selon ses dires, « respecter les termes » de l’accord qui fixait des enveloppes annuelles.

Un avenir incertain pour les laboratoires de proximité

Face à cette situation, les biologistes expriment leurs inquiétudes pour l’avenir des laboratoires de proximité. Ils craignent des fermetures de sites fragiles, des réductions de personnel ou des aménagements d’horaires d’ouverture.

Ils demandent donc une réouverture des négociations, arguant que l’accord repose sur des chiffres erronés de la Cnam.