Grève ce lundi et mardi des soignants : la situation à l’hôpital est pire que l’an dernier, précisent-ils
Ce jour, les personnels hospitaliers sont très nombreux à suivre cette grève (aujourd'hui et demain mardi). Ils réclament une revalorisation des heures de garde et ils alertent sur leurs conditions de travail.
Pour les personnels hospitaliers, il est difficile de travailler sereinement au regard de l’état dans lequel se trouvent les hôpitaux français.
Des revalorisations de salaires et de meilleures conditions de travail
Les soignants dénoncent une situation à l’hôpital “pire que l’an dernier” avec des services entiers fermés. Plusieurs syndicats des médecins de l’hôpital public ont donc lancé un appel à la grève (ils ont été rejoints par le syndicat des assistants de régulation médicale) ; ils réclament des revalorisations de salaires et de meilleures conditions de travail.
La nuit, 2 personnes seulement répondent au 15
Cheffe des urgences de l’hôpital de Laval, le docteur Caroline Brémaud, persifle : “Afin de ne pas engorger les services d’urgences, cet été encore, le ministère de la Santé appelle les Français à ne pas se rendre directement à l’hôpital mais à composer le 15 avant ce qui agace les hospitaliers. Vous faites le 15′, c’est la réponse à tous les maux de la terre, c’est merveilleux“, ironise-t-elle sur franceinfo avant d’ajouter que ‘la nuit, 2 personnes seulement répondent au 15 !’.
Cet été, les hôpitaux vont donc fonctionner en flux tendu
Cet été, les hôpitaux vont donc fonctionner en flux tendu et les personnes attendront parfois longtemps sur les brancards. Au final rien ne semble bouger avec toujours les mêmes maux : les griefs du monde hospitalier concernent toujours le manque de médecins et d’infirmiers, les fermetures de lits et de services d’urgence mais également un souci d’attractivité lié à la rémunération.
Opération “zéro brancard”
Sur sa page, Samu-Urgences de France précise : “Plutôt que de porter un brassard “en grève” passivement, nous vous proposons de mettre en place une politique “AUCUN BRANCARD DANS LES COULOIRS” visant en premier lieu à protéger nos patients des conséquences néfastes de ces pratiques”. L’objectif symbolique de la mise en place d’un accueil sous-tendu à la libération d’une place dans le service, est de montrer à tous, à quoi ressembleront nos structures d’urgences si aucune mesure d’attractivité pour les métiers de l’urgence n’est mise en œuvre.