Accès aux soins des Français : le cri d’alerte de l’association de consommateurs l’UFC-Que Choisir
Il y a véritablement urgence ! 'Que Choisir' réclame aux pouvoirs publics une "thérapie de choc" rapide pour améliorer l'accès aux soins des Français.
Il y a une pénurie de médecins
Trouver un créneau pour obtenir un rendez-vous par exemple avec un dermatologue, un dentiste ou un gastro-entérologue peut demander des délais de plus de…3 mois -voire plus- (sans parler des spécialistes ne ‘prenant plus de nouveaux patients’). Face à ces situations anormales pour un pays comme la France, l’association de consommateurs l’UFC-Que Choisir réclame aux pouvoirs publics une ‘thérapie de choc’ pour améliorer l’accès aux soins des Français.
Se soigner en France devient compliqué !
L’association demande aux pouvoirs publics de s’attaquer au ‘dogme de la totale liberté d’installation’ des médecins libéraux. Dans sa note, l’UFC-Que Choisir écrit : “Plus que jamais, une régulation de l’installation des médecins par la puissance publique«est une urgence en France. Parce qu’il y a une pénurie de médecins, il faut rationaliser l’offre en priorisant les zones les plus sous-dotées. L’offre de médecine libérale, déjà atone, va se dégrader d’ici 2030, la densité de médecins libéraux va baisser de 5“.
L’offre de médecine libérale, déjà atone, va se dégrader d’ici 2030
Avec cette dégradation de l’offre médicale libérale, les urgences des hôpitaux vont voir affluer des patients ne sachant plus où se tourner. Nos confrères ajoutent que “une diminution de 1% de la densité des médecins libéraux dans un département augmente jusqu’à 0,6% l’activité de ses urgences sur le court terme, et jusqu’à 0,9% sur le long terme”.
Une fracture sanitaire
Pour l’association de consommateurs, il faut un ‘contrat d’engagement territorial *’ mais ce dernier a été rejeté par les médecins lors de négociations avec la Caisse nationale d’assurance maladie.
* Le contrat d’engagement territorial demande aux médecins de s’engager sur trois sujets : “l’augmentation de l’offre médicale (taille et évolution de la patientèle), l’accès financier aux soins” (respect des tarifs de secteur 1 ou de secteur 2), et “la réponse aux besoins de soins du territoire (participation à la permanence des soins, aux soins non programmés, à l’exercice coordonné)”.