François Hollande : « J’assume la responsabilité du chômage »
François Hollande s'est exprimé pour la 1ère fois depuis le début de l'année. Il était ce matin l'invité de France Inter.
Pour la 1ère fois depuis le début de son mandat, François Hollande était l’invité d’un radio. Ce matin, pendant 2 heures, il a répondu aux questions de Patrick Cohen dans la matinale de France Inter. 24matins fait le point sur son intervention.
François Hollande et le chômage
C’était le 1ère thème sur lequel François Hollande était interrogé ce matin. « J’assume la responsabilité du chômage », a-t-il déclaré. « Je suis président de la République. Je ne vais pas dire c’est la faute de la crise. Beaucoup dépend de la situation économique mondiale, beaucoup relève de choix en Europe. Mais il y a une responsabilité, celle que j’assume. J’ai engagé depuis deux ans et demi une politique sérieuse (…) Je ferai tout ce que je pourrai pour l’emploi. »
Impôts : « ne pas créer de nouveaux impôts à partir de 2015 »
Autre grand thème sur lequel le président de la République a été interrogé : les impôts. Sur France Inter, François Hollande s’est engagé à « ne pas créer de nouveaux impôts à partir de 2015″. Il s’explique : « Des contribuables paieront moins, les plus modestes : 9 millions de personnes avec la suppression de la première tranche d’impôt sur le revenu. Depuis des années, on était à 45 % de la richesse nationale sur des prélèvements obligatoires. Nous avons lancé un plan d’économies de 50 milliards. Il n’y a pas de raison de demander des impôts supplémentaires aux Français. » Mais il n’y aura pas de baisse d’impôts pour le moment : « Si la croissance est supérieure, les déficits seront réduits. Nous avons besoin de nous désendetter. Si la croissance est toujours aussi forte en 2017, nous verrons ce que nous pourrons faire en terme de baisse de prélèvements. »
Centrale nucléaire de Fessenheim
La fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim en Alsace faisait partie des engagements de campagne de François Hollande. A ce sujet, il a déclaré que « les études sont en cours, les procédures sont engagées. Fessenheim fait partie de mes engagements. »
Loi Macron
François Hollande a également été interrogé sur la loi Macron qui doit prochainement être présentée à l’Assemblée Nationale, mais qui fait déjà débat. « Le dimanche est un jour particulier, même si beaucoup de salariés travaillent déjà le dimanche. Il va y avoir une disposition particulière : pas d’ouverture s’il n’y a pas de compensation pour qu’il y ait ouverture. Ensuite il y a les zones touristiques internationales : certains ne comprendraient pas que lorsque des touristes viennent dans notre pays, les commerces soient fermés. […] C’est une loi de progrès car les salariés qui sont volontaires seront davantage payés. »
Mais au-delà de la polémique sur le travail du dimanche, pour François Hollande, avec la loi Macron et le Pacte de Responsabilité l’objectif est « d’avoir plus que 1% de croissance », un impératif pour faire reculer le chômage.
Conférence sur le climat Paris 2015
Lors de son allocution du 31 décembre, François Hollande avait annoncé la tenue d’une conférence internationale sur le climat à Paris à la fin de l’année. Il a établi 3 critères pour estimer la réussite de ce projet : « Peut-on trouver un accord global sur un texte contraignant pour réduire les emissions des gaz à effet de serre ? Peut-on dégager 100 milliards d’euros pour le fonds vert pour les pays émergents ? Est-ce qu’on est capable d’imaginer de nouvelles contributions ? Si ces trois critères sont réunis, je pourrais dire nous avons réussi. »
Loi sur la fin de vie : « Apaisement des souffrances, respect des décisions des malades »
« J’ai pris un engagement. J’ai voulu qu’une réflexion soit engagée, qu’une solution de rassemblement soit trouvée. J’en suis arrivé à la position suivante : nous ne pouvons pas en rester à la loi actuelle », a déclaré François Hollande. « Nous devons faire deux avancées majeures. Que la volonté des malades soit respectée : toute personne pourra exprimer des directives sur ce qui doit être fait. Deuxième chose, même s’il n’y a pas eu de directive anticipée, il sera possible, dans certaines conditions, de faire entrer le patient en sédation profonde, puis d’arrêter les traitements. Apaisement des souffrances, respect des décisions des malades, ce sont deux grandes avancées. C’est la bonne position. »