Flambée des prix : dans les grandes surfaces la consommation décroche
C'est une réalité, les consommateurs Français achètent moins, et achètent moins cher. Au final, ils repartent avec des caddies de moins en moins remplis.
Même les ‘foyers aisés’ revoient leurs achats alimentaires à la baisse
En septembre, l’inflation alimentaire frôlait le seuil des 10% (+9,9% notait l’Insee). Des étiquettes qui ont pris l’habitude de valser avec par exemple +29% d’augmentation pour la viande surgelée, +22% pour la viande au rayon boucherie,+20% pour les pâtes, +16% pour la margarine et le beurre, +15% pour l’huile et le café selon les données du cabinet d’analyses IRI France. Même les ‘foyers aisés’ revoient leurs achats alimentaires à la baisse.
Réduction des achats
Alors que jusqu’à présent les consommateurs favorisaient les produits moins chers, ils tentent désormais de limiter leurs achats afin de ‘gommer’ les hausses des prix. Une étude montre que les achats en grande surface ont chuté de 3,5 % sur un an sur le mois de septembre 2022. Les Français continuent de réduire de façon drastique leurs achats de ‘Produits frais traditionnels’ qui chutent de 6,4% en volume, annonce une étude de Kantar.
Nous ne sommes pas encore en phase de déconsommation
La grande distribution n’est pas la seule impactée par la baisse des achats puisque les ventes sur le web sont en recul de 4,9 %. Le directeur du magazine LSA fait une analyse de la situation : “Nous ne sommes pas encore en phase de déconsommation. Il faudra voir ça sur une période plus longue mais il y a des d’être inquiet parce qu’il y a des Français qui sont réellement en difficulté“, souligne-t-il. D’ailleurs, nombre de consommateurs visent les promotions immédiates afin de remplir leur caddie.
Une situation également complexe pour les industriels
Pour les industriels et les entreprises le problème est compliqué à résoudre, la question étant simple mais complexe : ‘comment faire pour répondre aux préoccupations des consommateurs sans trop augmenter les tarifs (et donc tirer les ventes vers le bas) mais aussi sans sacrifier les marges dans un contexte généralisé de hausses des coûts…’.