Inflation : comme le patron de Leclerc, le directeur exécutif achats de Lidl pense que certains industriels profitent de la crise
Lidl, qui figure sur le podium des enseignes alimentaires préférées des Français, a tancé les industriels Français qui profitent de l'inflation alimentaire pour augmenter leur prix.
Nous savons la décomposition du prix industriel…
Hier, le directeur exécutif achats et marketing de Lidl France, Michel Biero, était l’invité du 6 / 8h00 de Lénaïg Monier sur Europe 1. Après les propos du patron des centres Leclerc dimanche sur BFMTV, Michel Biero, a validé les propos de son confrère arguant que les industriels demandaient des hausses de prix biens trop importantes et rarement justifiées.
Des hausses de prix biens trop importantes et rarement justifiées
Il y a quelques jours, Didier Duhaupand, président du groupe Intermarché, a retiré de ses magasins les bouteilles d’eau Evian (mais aussi Badoit et Volvic) vendues par le groupe Danone. En cause : des hausses de prix non justifiées. “Danone met évidemment en avant une hausse importante de ses coûts de production mais ces hausses sont surévaluées. Nous sommes aussi industriels, nous avons des sources et nous savons la décomposition du prix industriel. On sait l’augmentation du prix du transport, on sait l’augmentation du prix du plastique et cette connaissance nous fait dire que les demandes qui sont faites, à peu près +12%, ne sont pas raisonnables“, avait insisté le patron du groupe de grande distribution.
On comprend les hausses qu’on nous demande, à partir du moment qu’elles sont justifiées et prouvées
Même son de cloche pour Michel Biero (Lidl) : “Oui, il y a des gens (des industriels) qui profitent de cette crise ! On n’est pas là pour mettre la pression sur les marques. Encore une fois, on comprend les hausses qu’on nous demande, à partir du moment qu’elles sont justifiées et qu’on nous montre une certaine transparence. Mais il me faut de la transparence dans les échanges. On ne peut pas travailler aujourd’hui dans cette situation et cette crise inflationniste. Si on vient vers nous en nous demandant 15, 20 ou 30% de hausse sans nous donner aucune explication”, ça ne marche pas“, a assuré Michel Biero qui comprend totalement les inquiétudes des consommateurs alors même que les Français font de plus en plus attention à ce qu’ils achètent dans les rayons, surveillant activement leurs tickets de caisse.