Trois marques de bouteilles d’eau retirées de plusieurs supermarchés Intermarché
Alors que trois marques d'eau sont retirées d'un certain nombre de magasins Intermarché, on apprend que ces disparitions découlent d'un refus de se plier à des hausses de tarifs imposées par Danone.
Cela fait depuis un petit moment que plusieurs magasins Intermarché ne vendent plus certaines marques de bouteilles d’eau. Dans le détail, ces absences concerneraient quatre supermarchés de cette enseigne sur dix. Et comme le rapportent L’Indépendant, ces marques, qui sont Evian, Badoit et Volvic, se trouvent appartenir au groupe Danone. Et ça n’est pas un hasard.
Bouteilles Evian, Badoit et Volvic absentes de certains Intermarché : l’explication
La raison de ces raréfactions a été révélée par Didier Duhaupand, président du Groupement Les Mousquetaires qui était invité, jeudi dernier, sur le plateau de BFM Business. Où l’on a donc appris que si les trois marques susmentionnées disparaissent peu à peu de près de la moitié des Intermarché de France, c’est par opposition à une hausse des prix imposée par Danone.
Une « profitabilité supérieure » demandée par les actionnaires de Danone
« Il y a eu un changement de direction à la tête de Danone et les actionnaires […] leur demandent une profitabilité supérieure, et ça se traduit comment ? Par des demandes de hausses de tarifs. C’est aussi simple que ça », a déclaré le président des Mousquetaires.
Des augmentations qui découleraient de coûts de production en hausse
Si Danone France a justifié ces augmentations de tarifs par des coûts de production plus élevés, M. Duhaupand estime que cette raison ne saurait expliquer des demandes aussi fortes : « Nous sommes aussi industriels, nous avons des sources et nous savons la décomposition des prix industriels. […] On sait l’augmentation du prix du transport, on sait l’augmentation du prix du plastique et cette connaissance nous fait dire que les demandes qui sont faites, à peu près de l’ordre de [+]12%, ne sont pas raisonnables. […] Nous voulons dire que cette entreprise, comme un certain nombre d’autres grandes entreprises […], profite de la crise actuelle pour restaurer [ses] marges et essayer de faire passer un nombre de hausses un petit peu indues ».