Conseil d’Etat : Brigitte Barèges garde la mairie de Montauban
Malgré un rejet de ses comptes de campagne par le Conseil d'Etat, la maire de Montauban Brigitte Barèges conserve son fauteuil à la tête de la ville.
La maire UMP de Montauban, Brigitte Barèges, peut conserver son mandat à la tête de la ville du Tarn-et-Garonne. Le Conseil d’Etat a en effet infirmé mercredi sa condamnation à un an inéligibilité.
Si des “irrégularités dans le financement de la campagne électorale” ont été constatées, leur gravité n’est pas de nature suffisante à invalider sa réélection lors des élections municipales de 2014.
Brigitte Barèges : le Conseil d’Etat infirme la condamnation
Dans sa décision, le Conseil d’Etat confirme d’une part que des fonds de la mairie de Montauban ont bien servi à oeuvrer à la promotion de l’élection. Et ainsi, constituent des “irrégularités dans le financement de la campagne électorale”. De fait, les comptes de campagne de l’édile sont rejetés et Mme Barèges (UMP) se voit privée du remboursement d’une partie de ses frais de campagne.
Mais d’autre part, l’institution publique a estimé que ce manquement n’est pas frappé d’une “particulière gravité pour que le candidat soit déclaré inéligible”. L’affaire portait sur le paiement d’articles dans un hebdomadaire local, Le Petit Journal. Ces articles valorisaient alors la candidate à sa réélection.
En octobre dernier, le Tribunal administratif avait condamné l’élue à un an d’inéligibilité, cette dernière s’était alors tournée vers la plus haute instance administrative pour faire appel de cette décision.
La Maire de Montauban fait part de son “immense soulagement”
A l’AFP, celle qui est maire de la ville depuis 2001 a fait part de son “immense soulagement” : “Je suis heureuse de voir que la justice a été rendue (…) Je craignais un procès politique. Je suis heureuse de voir que les magistrats du Conseil d’Etat sont à la hauteur de ce que l’on pense d’eux et qu’ils sont inflexibles à toute forme de pression”, a-t-elle ajouté.
Valérie Rabault, conseillère d’opposition municipale PS, a quant à elle fait preuve d’ironie en déclarant que certains membre de la droite de la préfecture du Tarn-et-Garonne “avaient commencé à se réjouir en secret d’avoir un peu de liberté si la maire avait été invalidée, mais je crois que cette liberté, il va falloir qu’ils y renoncent”.