Fessée : une proposition de loi voudrait l’interdire en France
La ministre de la Santé Agnès Buzyn a annoncé son soutien à une proposition de loi visant à faire interdire la fessée en France. Un châtiment corporel auquel le livret des parents n'accorde d'ailleurs "aucune vertu éducative".
Le débat sur la fessée vient et revient dans l’actualité depuis maintenant de nombreuses années. En 2014, Laurence Rossignol, alors secrétaire d’État chargée de la famille, prônait “une éducation sans violence” en appelant à une prise de conscience collective sur le sujet, avant d’indiquer l’année suivante qu’une loi ne lui apparaissait pas pertinente.
Et alors qu’en 2015, 70% des Français interrogés par l’Ifop se disaient opposés à une interdiction de la fessée, cette dernière pourrait finalement être appliquée dans un proche avenir. Vendredi, l’actuelle ministre de la Santé Agnès Buzyn et des professionnels de l’enfance étaient réunis dans le cadre de la première année du plan interministériel contre les violences faites aux enfants.
Buzyn favorable à une proposition de loi voulant interdire la fessée
À cette occasion, la ministre a manifesté son soutien à la proposition de loi de Maud Petit (MoDem) et François Michel-Lambert (LREM) quant à “une éducation sans violences”. Pour Agnès Buzyn citée par Le Figaro, “l’enjeu, c’est d’interdire les châtiments corporels”, avec pour but de “rejoindre les grands pays européens qui, pour la majorité d’entre eux, ont publié des lois qui interdisent les violences faites aux enfants dans le cadre de la famille“.
22 pays de l’Union européenne l’ont déjà bannie
À l’heure actuelle et selon les données de l’ONG britannique “End Corporal Punishment”, vingt-deux pays de l’Union européenne ont déjà légiféré dans leurs territoires respectifs pour y interdire les châtiments corporels. Avec le Royaume-Uni, l’Italie, la Belgique, la Slovaquie et la République Tchèque, la France demeure l’une des rares nations de cet espace à ne pas avoir encore pris une décision allant dans ce sens. Et ce alors que la révision 2016 du livret des parents n’attribuait “aucune vertu éducative” à la fessée et qu’en 2015, le Conseil des Parents avait déjà reproché à la France de n’avoir pas encore agi pour l’interdire sur son sol.