Fessée : « Pas besoin de loi » pour Laurence Rossignol
Étant d'accord sur un changement de comportement concernant les punitions corporelles, Laurence Rossignol rejette le recours à une loi.
Occupe-toi de tes fesses ! C’est un peu en substance ce que l’on peut interpréter de la réponse de Laurence Rossignol au Conseil de l’Europe sur la possible décision de sanctionner symboliquement la France sur la fessée. La secrétaire d’Etat à la Famille s’est dite « favorable à une éducation sans violence » mais sans pour autant aller dans le sens du conseil européen qui préconise une loi sur les fessées infligées aux enfants.
«On n’a pas besoin de loi sur le sujet, en revanche on a besoin d’une réflexion collective sur la question de l’utilité des punitions corporelles dans l’éducation des enfants», réagit Mme Rossignol dans un entretien accordé à l’AFP.
Une éducation sans violence
«Je suis favorable à la promotion d’une éducation sans violence», a-t-elle ajouté. «Il faut faire prendre conscience aux parents qu’une punition corporelle n’est pas anodine et qu’on peut élever ses enfants, leur donner un cadre, sans y recourir».
« Mais les évolutions de la société, ses prises de conscience ne se règlent pas à coup de code pénal. Ça ne passera pas par la loi. Je n’ai pas envie de couper le pays en deux camps, ceux qui sont pour la fessée et ceux qui sont contre».
Une différence entre les parents maltraitants et les punitions
Déjà appliquée dans des pays nordiques où des claques ou des fessées à un enfant peuvent être passibles d’une amende, Laurence Rossignol estime que la punition corporelle n’est peut-être pas la solution, mais n’est pas pour autant à blâmer : «Pour les parents maltraitants, on a un code pénal qui est là. Pour ceux qui se sont à un moment laissés aller à une punition corporelle, il faut les aider à faire autrement et pas les disqualifier en leur disant: le juge va venir s’occuper de ça».