Eure : il se fait passer pour le chanteur Amir et soutire argent et photos dénudées sur le net

À Pont-Audemer, dans l'Eure, une femme d'une quarantaine d'années a porté plainte pour "escroquerie et chantage". Pendant huit mois, elle pensait discuter avec le chanteur Amir sur le net alors qu'il s'agissait d'un escroc qui lui demandait argent et photos dénudées.

Une habitante de la commune de Pont-Audemer, dans l’Eure, a vécu une mésaventure qui a pu lui faire croire, un temps, que l’une de ses idoles n’était pas ce qu’elle pensait. Pendant huit mois, elle pensait ainsi discuter sur la toile avec le chanteur Amir, alors qu’il n’en était rien.

La rencontre semble s’être faite sur le réseau social Facebook. Une femme d’une quarantaine d’années pense être tombée sur le compte Facebook tenu par le véritable Amir. Ce dernier lui confie connaître des problèmes d’argent et que 6.000 euros lui rendraient fort service. Le quadragénaire lui fait parvenir l’argent par virement bancaire, rapporte France Bleu Normandie.

Un faux Amir obtient des photos dénudées d’une fan et la fait chanter

La femme continue de discuter avec ce qu’elle pense être l’interprète de “J’ai cherché”. Son interlocuteur lui envoie alors des photos de lui dénudé, possiblement des montages. Et de lui demander en échange le même type de clichés. Là aussi, la quadragénaire s’exécute.

Sauf qu’à ce moment-là, le supposé Amir lui réclame 20.000 euros, faute de quoi il diffusera les photos qu’elle lui a envoyé. C’est là, nous dit-on, que la femme réalise que ces mois d’échanges n’étaient que mensonges.

Le compte de l’escroc depuis supprimé

Fin janvier, la femme décide d’aller porter plainte à la gendarmerie de Pont-Audemer pour “escroquerie et chantage”. Le problème est qu’entre-temps, le compte du faux Amir a été supprimé. Le ou les personnes à l’origine de cette escroquerie risquent cinq ans de prison et un maximum de 400.000 euros d’amende.

Selon les gendarmes, ce genre de pratique n’est pas isolé et il arrive ainsi que des personnes se laissant prendre au piège envoient des “sommes qui dépassent l’entendement”. Parfois 20.000 ou 30.000 euros. Selon les enquêteurs, la quadragénaire se trouvait seule et en situation de détresse au moment des faits, d’où une facilité de manipulation.