Étude polémique : Le Covid long serait-il surtout dans la tête ?
Et si le Covid long n'existait pas et n'était que le processus de ressorts psychologiques ? Une étude scientifique irait -un peu- en ce sens.
Une récente étude publiée dans la revue scientifique ‘JAMA Internal Medicine’ ne fait pas l’unanimité chez les patients mais également auprès de certains professionnels de santé. Pour les auteurs, les symptômes physiques continuant longtemps après l’infection au Coronavirus pourraient dans la plupart des cas être associés au fait de croire avoir été infecté.
Des éléments avant tout psychologiques
Les auteurs mettent en avant des éléments avant tout psychologiques afin d’expliquer les symptômes perçus par des patients victimes d’un Covid long. Pour eux, le Covid long serait d”ordre psychologique’, sans lien avec la réalité d’une infection au virus, et donc avec de réelles séquelles physiologiques.
Le coordinateur de l’étude et chef du service de psychiatrie de l’adulte à l’Hôtel-Dieu, à Paris Cédric Lemogne, a expliqué sur franceinfo : “Notre analyse suggère que la présence de symptômes prolongés ne serait pas spécifiquement associée au fait d’avoir été infecté par le Covid-19. Cette étude ne suggère pas que ces symptômes n’existent pas. Si les patients les ressentent, c’est qu’ils existent. Il faut faire attention car des soignants reçoivent des patients qui pensent avoir eu le Covid mais qui ont en fait connu un autre épisode viral“, expose le spécialiste.
Les conclusions de l’étude sont “stigmatisantes, dangereuses et nuisibles”
Pour l’association de malades atteints de Covid long ‘Après J20’, cette étude est irrespectueuse : “Les conclusions de l’étude sont “stigmatisantes, dangereuses et nuisibles pour les Covid(s) long(s), d’autant qu’elles sont contestées et non reconnues par l’ensemble de la communauté scientifique et associative internationale“, écrit l’association sur Twitter, tout comme la Députée Valérie Petit : “Merci @Jerome_Larche. L’article du monde laissant penser que le #COVIDLong est un simple “stress psycho social” pour ne pas dire 1 maladie imaginaire est insultant à la fois pour les malades qui souffrent et pour les scientifique sérieux @olivierveran“.