États-Unis : une enseignante à la retraite renvoie à la Maison-Blanche une lettre corrigée par ses soins

Lettre de Donald Trump corrigée par une enseignante à la retraite.capture d'écran Facebook - Yvonne Mason
Après avoir reçu une lettre de la Maison-Blanche en réponse à un courrier qu'elle avait envoyée au président Trump sur la fusillade du lycée de Parkland, une enseignante à la retraite s'est horrifiée de découvrir une missive truffée de fautes. Sa correction a depuis été renvoyée à l'expéditeur.
Cela s’appelle une déformation professionnelle. Le 14 février dernier, une fusillade survenait au lycée de Parkland, en Floride, et de faire dix-sept victimes. Suite à cette tragédie, Yvonne Mason, une enseignante à la retraite d’Atlanta, en Géorgie (États-Unis), avait interpellé la Maison-Blanche au travers d’un courrier.
Dans cette lettre, Mme Mason demandait notamment au président Trump d’aller rendre visite à chacune des familles endeuillées. Le 3 mai dernier, elle recevait une réponse de la Maison-Blanche. Sa lecture a toutefois été perturbée par des fautes qu’elle n’a pu s’empêcher de surligner et de corriger.
Donald Trump envoie un courrier aux lettres trop capitales
La première des annotations demande à l’auteur de cette lettre si cette dernière est passée à l’épreuve du correcteur de grammaire. Yvonne Mason rappelle ensuite que “‘Fédéral’ ne prend une majuscule que lorsqu’il est utilisé en tant que nom propre, comme le nom d’une agence, ou s’il se réfère au Gouvernement Fédéral”.
On pourra s’amuser de voir le mot “rule” entouré au stylo et l’enseignante demander au président, comme à un élève, de lui “expliquer” l’emploi de ce terme dans le contexte présent. Et de conclure en entourant une majuscule mal placée et en commentant l’erreur de la sorte : “Oh mon Dieu c’est INCORRECT !”
Got a letter from Mr. Trump. Will be returning it tomorrow.
Publiée par Yvonne Mason sur lundi 14 mai 2018
“Je ne supporte pas l’écriture pauvre”
Dans sa publication Facebook datée du 15 mai dernier, Yvonne Mason y indiquait avoir l’intention de renvoyer la lettre, corrigée, à son expéditeur le lendemain. Auprès du New York Times, elle explique que “c’était une lettre mal écrite. Je ne supporte pas l’écriture pauvre. Si on est capable de faire mieux, alors on devrait faire mieux”.
Cette professeur dans l’âme a au passage souligné que la réponse de Donald Trump ne répondait pas aux requêtes qu’elle lui avait formulées, et que cette lettre se contentait de lister les mesures prises conséquemment à la tuerie.