État d’urgence : pas efficace pour plus d’un Français sur deux
Une enquête BVA révèle que l'état d'urgence apparaît inefficace pour plus d'un Français sur deux. Une plus large portion de sondés estime d'ailleurs que tous les attentats ne peuvent pas être prévenus.
Évoqué après les attentats de janvier 2015, l’état d’urgence aura finalement été appliqué sous l’ère Hollande suite au drame du 13 novembre dernier. Depuis prolongée à plusieurs reprises, la mesure était censée prendre fin ce mois-ci. La tragédie niçois du 14 juillet aura quelque peu contraint l’exécutif à un quatrième renouvellement de l’état d’urgence.
Le sentiment des Français vis-à-vis de ce dernier apparaît mitigé. Un sondage récemment mené par BVA pour Orange et I-Télé révèle ainsi que pour 54% des personnes interrogées, l’état d’urgence n’est pas efficace dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. 45% des Français sondés ont quant à eux exprimé un avis contraire.
Les Français de droite encore moins convaincus par l’état d’urgence
On remarquera d’ailleurs de notables disparités entre les courants politiques. Car si les sympathisants des Républicains (LR), et plus encore ceux du Front national (FN), se veulent favorables à l’état d’urgence à respectivement 34 et 38%, les adhérents aux idées de l’UDI (Union des démocrates et indépendants) et du PS (Parti socialiste) sont bien plus convaincus de ce régime exceptionnel en affichant ainsi 62 et 72% de confiance en son efficacité.
En ce qui concerne la tranche d’âge la plus séduite par l’état d’urgence, il s’agit de celle des plus de 50 ans, 51% des sondés de cette catégorie s’étant ainsi prononcée dans ce sens contre quelque 36% des moins de 35 ans.
Attentats : le risque zéro n’existe pas pour 78% des Français
Une assez large majorité de Français (78%) considère également que “même si on s’en donne les moyens, on ne peut pas empêcher tous les attentats”. 56% des sympathisants du FN pensent pour leur part que toutes les attaques terroristes peuvent être prévenues.
La problématique la plus citée par les sondés quant à celle que devrait aborder, en priorité, le gouvernement en réponse aux attentats est celle de la lutte contre la propagande djihadiste et la radicalisation (86 %).