Essonne : 6 mois avec sursis pour le maire de Wissous qui avait menacé des gens du voyage avec un sabre
Mercredi, le tribunal correctionnel d’Évry a condamné Richard Trinquier, maire de Wissous, à six mois de prison avec sursis et 1.500 euros d'amende pour avoir, le 8 avril dernier, menacé des gens du voyage avec un sabre.
Les faits remontent au 8 avril de cette année. Richard Trinquier, maire de la commune de Wissous, dans l’Essonne, s’était alors physiquement opposé à ce que des caravanes soient installées sur le parking d’une crèche privée. Accompagné à ce moment-là de trois policiers municipaux, l’élu, alcoolisé, était de même muni d’un sabre japonais et d’une arme de poing.
Suite à cette altercation avec des gens du voyage, la préfecture de l’Essonne avait décidé de désarmer les policiers municipaux de Wissous. Des poursuites auront également été lancées contre le maire de la commune, lequel vient d’être fixé sur son sort avec le verdict ainsi rendu mercredi par le tribunal correctionnel d’Évry.
Le maire de Wissous menace de gens du voyage : « J’étais en légitime défense »
Richard Trinquier a été condamné à une peine de six mois de prison avec sursis. Il devra en outre régler trois amendes : la première, de 1.500 euros, pour violence et menace avec arme; les deux autres, contraventionnelles, lui demanderont pour leur part de s’acquitter de deux fois 150 euros pour notamment port d’arme.
Cité par Le Parisien, l’élu n’entend pas en rester là : « J’étais en légitime défense. J’ai été la cible de menaces de mort, il y a eu un contrat de mis sur ma tête. J’ai installé des caméras à l’extérieur de mon domicile et sur certaines images on voit des gens entrer dans mon jardin la nuit. Je suis en train de déposer plainte et la justice aura les bandes ».
L’élu compte faire appel de la décision de justice
Un autre prévenu, appartenant à la communauté des gens du voyage, a quant à lui été condamné à quatre mois de prison avec sursis et à 500 euros d’amende. David, père de famille de 41 ans, avait tenté de s’installer sur le parking d’une crèche de Wissous le 8 avril dernier. Il a été reconnu coupable d’avoir brandi un fusil de chasse devant le maire, bien qu’ayant assuré que l’arme n’était alors pas chargée.
Un verdict qui a « étonné » Richard Trinquier : « Celui qui m’a mis en joue avec son fusil est condamné à moins que moi ». Le maire devra en outre verser 1 euro symbolique de dommages et intérêts au quadragénaire pour préjudice moral, et inversement. Il lui reste dix jours pour faire appel de ce jugement, comme il en a exprimé l’intention.