Le pays le plus peuplé du monde ne cesse plus de s'imposer parmi les plus grandes nations de la conquête spatiale.
Au début du mois d’août dernier, l’Organisation indienne pour la recherche spatiale (ISRO) indiquait que la sonde « Chandrayaan-3 est entrée dans l’orbite de la Lune ». La sonde était parvenue à déposer un rover dans le proche voisinage du pôle sud de notre satellite naturel.
Une annonce de succès accompagnée de premières images, et moins d’un mois plus tard, le 2 septembre, voici que l’Inde a procédé au lancement d’une nouvelle fusée.
Un sonde solaire indienne
À son bord, la sonde Aditya-L1 (signifiant tout simplement Soleil en hindi) qui est partie pour un voyage qui va durer quatre mois. Elle embarque des instruments scientifiques en vue d’analyser les couches extérieures de l’étoile.
Somak Raychaudhury, astrophysicien, a indiqué à la chaîne indienne NDTV qu' »Il s’agit d’une mission ambitieuse pour l’Inde ».
L’étude des vents solaires
En ce qui concerne le détail, l’expert ajoute que Aditya va se pencher sur les éjections de masse coronale, un phénomène cyclique se traduisant par d’immenses décharges de plasma et d’énergie magnétique provenant de l’atmosphère de notre étoile.
Un phénomène si puissant que ses effets se font ressentir jusqu’ici, en perturbant potentiellement le bon fonctionnement des satellites. Grâce à la sonde, la prédiction de ces éjections massives pourrait être prévue et servirait « à alerter tout le monde pour que les satellites puissent couper leur alimentation ».
Inde : un budget spatial plutôt modeste
Mieux comprendre l’impact de ces radiations est d’autant plus important que croît toujours le nombre de satellites dans le voisinage terrestre, surtout depuis le succès du réseau de communications Starlink.
Pourtant, le budget que consacre l’Inde à l’espace est considéré comme relativement modeste. Les spécialistes estiment que l’explication des coûts bas à chercher du côté du fait que le pays reproduit et adaptela technologie spatiale existante à ses propres fins, en outre en faisant appel au nombre important d’ingénieurs très qualifiés mais bien moins payés que leurs confrères étrangers.