En France, moins d’infections au VIH mais plus d’IST

Santé > Sida
Par Jérôme,  publié le 29 novembre 2023 à 15h30.

Santé publique France a publié les chiffres des infections sexuellement transmissibles et du VIH.

Vendredi 1er décembre, journée mondiale de lutte contre le Sida. Avant cela, Santé publique France (SpF) a dévoilé les chiffres 2022 de la santé sexuelle en France.

Deux principaux enseignements peuvent ainsi être tirés. D’un côté, le nombre des infections sexuellement transmissibles (IST) est en hausse, alors que ceux relatifs au VIH sont en recul.

VIH : davantage de dépistages, moins de cas

Alors que 2023 marque le quarantième anniversaire de la découverte du virus, SpF nous apprend donc qu’en 2022 en France, il a y eu plus de tests de dépistage et moins de cas.

Dans le détail, près de 6,5 millions de tests ont été effectués, équivalent à un niveau supérieur à celui de 2019, soit avant la crise sanitaire liée au Covid. Et « entre 4 200 et 5 700 personnes ont découvert leur séropositivité », des « nombres inférieurs à ceux de 2019, c’est encourageant quant à la dynamique de l’épidémie ».

Une évolution « contrastée »

Toutefois, l’agence ajoute que « l’évolution est contrastée en fonction des populations ». En effet, la diminution du nombre de découvertes de séropositivité se poursuit chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) nés en France.

La raison en est une adoption en hausse de la PrEP, pilule préventive pour les personnes fortement exposées au VIH. Mais le nombre augmente chez les HSH nés à l’étranger.

Des IST plus nombreuses

En revanche et plus globalement, on note une hausse des IST bactériennes. Ainsi en 2022, le nombre de dépistages était en hausse, mais aussi le nombre des cas : « Le nombre de diagnostics d’infections à Chlamydia trachomatis, à gonocoque et de syphilis a augmenté ».

À noter que SpF communique seulement le nombre de dépistages, à savoir que 2,6 millions de personnes « ont bénéficié au moins une fois d’un dépistage remboursé d’une infection à Chlamydia », 3 millions pour une infection à gonocoque, 3,1 millions un dépistage de la syphilis.