Sida : étudiants et lycéens négligent le préservatif et le dépistage
Alors que le Sidaction approche, une nouvelle étude vient souligner que les jeunes Français se détournent toujours des moyens de prévention du Sida.
L’institut OpinionWay a réalisé pour la Smerep, Centre de Sécurité sociale étudiant et mutuelle, un sondage auprès de la population française étudiante et lycéenne.
Il en ressort que pour 57% des étudiants et 42% des lycéens interrogés, l’usage du préservatif n’est pas systématique.
Des tests de dépistage évités
Malgré les camapagnes de prévention, le danger est bel et bien toujours sous-estimé par les jeunes. Ainsi, chez 76% des lycéens, le préservatif n’est pas utilisé sous prétexte que la relation avec le ou la partenaire est “stable”. En outre, 16% avouent avoir moins de sensations tandis qu’1 sur 10 indique que le préservatif les gêne.
Et le dépistage ? 7 jeunes sur 10 estiment ne pas avoir besoin d’y recourir quand ils changent de partenaire. Pire, 10% confessent ne pas vouloir savoir, au risque de mettre en danger un ou plusieurs partenaires. Et les idées fausses ont la vie dure, pour preuve celle qui veut que l’on peut guérir à l’heure actuelle du Sida : ils sont encore 10% à le penser.
“Les chiffres ne s’améliorent pas”
D’autres exmples de croyances ? 15% estiment que l’on peut être contaminé par une piqûre de moustique et 7% en embrassant une personne séropositive.
Hadrien Le Roux, président de la SMEREP, déplore : “Malheureusement, malgré les années, les chiffres ne s’améliorent pas, tant concernant la désinformation des jeunes au sujet du SIDA (transmission et guérison), que leurs éventuels comportements à risque en matière de sexualité”. La nouvelle édition du Sidaction, qui se déroulera du 24 ou 26 mars, doit à nouveau permettre selon lui de “rappeler aux lycéens et étudiants l’importance d’être vigilant et de se protéger systématiquement lors de rapports sexuels”.