Emplois : à 60 ans, plus de la moitié de la population a déjà quitté le marché du travail

Des salariés d'un hôtelPixabay
Une étude du Crédoc a répondu à cette question : comment les 40-59 ans se projettent-ils dans leur fin de carrière ?
A 60 ans, plus de la moitié de la population a déjà quitté le marché du travail, selon les chiffres : 22% sont inactifs (invalidité, maladie…), 7% au chômage et 29% déjà en retraite.
Les actifs nourrissent de vives inquiétudes quant à leur fin de carrière
Dans un contexte d’intensification du travail sur une longue période, l’étude montre que les actifs nourrissent de vives inquiétudes quant à leur fin de carrière. 68% craignent de ne pas être suffisamment en bonne santé pour tenir jusqu’à la retraite et 52% redoutent une dégradation de leurs revenus. Ces inquiétudes touchent l’ensemble des catégories professionnelles et particulièrement les femmes.
Pas d’autre choix que de poursuivre leur activité jusqu’à l’âge de la retraite
Les actifs en deuxième partie de carrière anticipent pourtant qu’ils n’auront pas d’autre choix que de poursuivre leur activité jusqu’à l’âge de la retraite, voire au-delà, pour optimiser leur niveau de pension. L’enquête révèle aussi un manque de préparation et d’anticipation des salariés : moins d’un tiers perçoit les bénéfices de la formation ou l’intérêt de dispositifs d’aide aux aidants par exemple.
Dès l’âge de 40 ans, les actifs sont déjà très inquiets pour leur santé et leurs revenus en fin de carrière
L’enquête du Crédoc montre que dès l’âge de 40 ans, les actifs sont déjà très inquiets pour leur santé et leurs revenus en fin de carrière. La crainte de ne pas être suffisamment en bonne santé pour continuer à travailler à la fin de sa carrière représente le principal motif d’inquiétude des actifs de 40 à 59 ans. Plus de deux-tiers sont concernés et 37% déclarent s’en inquiéter ‘beaucoup’. Au-delà des questions de santé, plus de la moitié (52%) redoute la fatigue, la lassitude, et une perte de motivation.
52% craignent une éventuelle dégradation de leurs revenus
Dans un contexte d’inflation et de restrictions financières pour les ménages, ils sont également nombreux (52%) à craindre une éventuelle dégradation de leurs revenus. Ces motifs en lien avec la santé et les finances arrivent loin devant la peur de perdre son emploi ou d’accéder plus difficilement à la formation et à l’actualisation de ses compétences.
Au final, les 40-49 ans se déclarent plus inquiets que les 50-59 ans, à la fois pour leur santé (71% des 40-49 ans, vs 63% des 50-59 ans) et à la perspective d’une perte de motivation (55% des 40-49 ans, vs 48% des 50-59 ans). Enfin, les actifs de 40 à 59 ans sont peu nombreux à envisager la retraite progressive, un dispositif qui implique une diminution des revenus par rapport au salaire touché à temps complet.
L’idée d’une réduction du temps de travail pour rendre les fins de carrière plus soutenables séduit mais…
L’idée d’une réduction du temps de travail pour rendre les fins de carrière plus soutenables séduit pourtant une large partie d’entre eux (46%), mais uniquementsi cela se faisait sans perte de revenus. La retraite progressive séduirait davantage les professions intermédiaires et les cadres (respectivement 20% et 19%) que les ouvriers et les employés (13% respectivement).
- Les actifs nourrissent de vives inquiétudes quant à leur fin de carrière
- Pas d’autre choix que de poursuivre leur activité jusqu’à l’âge de la retraite
- Dès l’âge de 40 ans, les actifs sont déjà très inquiets pour leur santé et leurs revenus en fin de carrière
- 52% craignent une éventuelle dégradation de leurs revenus
- L’idée d’une réduction du temps de travail pour rendre les fins de carrière plus soutenables séduit mais…
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