Réforme des retraites : mise en place d’un ‘index seniors’ et sanctions pour les entreprises en déça des recommandations ?

Un sénior au travailPixabay
Invitée hier soir sur France 2, la Première ministre Élisabeth Borne a longtemps évoqué l'emploi des seniors'.
Alors que la réforme des retraites repoussera l’âge de départ de 62 à 64 ans afin de ‘sauver collectivement le système de retraites par répartition’, Élisabeth Borne souhaite la mise en place de sanctions pour les sociétés disposant d’un mauvais ‘index seniors’. Objectif affiché : favoriser l’emploi des seniors.
Il faut favoriser l’emploi des seniors
On le sait, la France est en retard en terme d’emploi des seniors, alors que nos voisins font beaucoup mieux que nous. En effet, 56% des 55-64 ans travaillent, un chiffre plus bas que la moyenne européenne et notamment des Allemands, champions en la matière.
56% des 55-64 ans travaillent, c’est trop peu
A ce jour, seules les entreprises de 300 salariés se doivent de publier tous les ans des indicateurs sur le nombre de salariés âgés qu’elles emploient, savoir s’ils sont formés, s’ils ont changé de poste, etc. Pour Elisabeth Borne, les PME d’au moins 50 employés devraient également fournir ces chiffres. Bien évidemment, le patronat dénonce de nouvelles contraintes administratives difficiles à gérer alors que la Première ministre pense que l’obligation de publier cet index forcera les entreprises à embaucher davantage de seniors pour améliorer leur score.
C’est le moment de ne plus se priver des compétences des seniors
La Première ministre enfonce le clou : “Il nous faut réfléchir à la manière dont on incite à embaucher des seniors. C’est le moment de ne plus se priver des compétences des seniors“, a-t-elle argumenté.
Les sociétés n’embauchant pas assez de seniors désormais sanctionnés ?
Dans la forme actuelle du projet de loi, il est prévu une sanction allant jusqu’à 1% de la masse salariale si un patron concerné ne publie pas l’index, mais Elisabeth Borne souhaite que les entités n’embauchant pas assez de seniors soient désormais sanctionnés. Matignon renvoie aujourd’hui la balle aux parlementaires.
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