Emploi : l’intérim dégringole de 75% à cause du coronavirus
La crise sanitaire fait chuter ce type d'emplois, une perte estimée à un 500 000 à la fin du mois courant. En équivalents temps plein, cela correspond à 575 000 emplois.
Jeudi, la fédération Prism’emploi regroupant les entreprises de l’emploi en intérim faisait état des conséquences de la crise sanitaire actuelle sur le secteur. Ainsi, en ce qui concerne la période du 16 au 31 mars, l’estimation est “une chute de 75%. Rapportée en nombre d’équivalents temps plein (ETP), la perte d’emplois imputable à la crise sanitaire s’élèverait ainsi à 557.500 ETP” sur cette période par rapport à la première quinzaine de mars (750.000 ETP)”.
Selon les métiers, des différences
Ces baisses d’activité varient en fonction des secteurs “de 60 à 90%”, observe le patronat de l’intérim. Ainsi, industrie et BTP représentent 60% de l’emploi en intérim et l’arrêt des chaînes automobiles par exemple plombe ce domaine. Prism’emploi relève que “Les quelques secteurs comme le commerce de détail et la distribution, où l’intérim joue son rôle de remplacement des salariés absents, malades ou retenus à domicile pour assurer la garde des enfants, représentent une très faible part du volume de l’intérim”. La fédération ajoute que ces employés sont susceptibles d’entrer dans la catégorie du chômage partiel.
En outre, le patronat intérimaire précise que “Les quelques secteurs comme le commerce de détail et la distribution, où l’intérim joue son rôle de remplacement des salariés absents, malades ou retenus à domicile pour assurer la garde des enfants, représentent une très faible part du volume de l’intérim”.
Des secteurs en croissance
En revanche, dans “la logistique, la grande distribution, l’agroalimentaire”, la demande augmente naturellement. Prism’emploi d’ajouter : “Les agences font le maximum pour mobiliser leur vivier de salariés intérimaires et trouver des ressources pour répondre à la demande, dans le respect des consignes gouvernementales”. Enfin, dans ces secteurs des syndicats rapportent des pressions exercées contre des intérimaires qui se sentent insuffisamment équipés pour travailler dans de bonnes conditions.