Election présidentielle à Madagascar : l’État souhaite des observateurs étrangers pour plus de transparence

Drapeau du Madagascar. Image d'illustration.jorono / Pixabay
Mercredi 1er février, le Conseil des ministres malgache a approuvé la demande de la Commission nationale électorale indépendante de s’appuyer sur des observateurs étrangers pour la prochaine élection présidentielle, programmée les 9 novembre et 20 décembre 2023. Une démarche qui vise à améliorer la transparence du processus électoral.
Les Malgaches vont choisir leur nouveau président de la République d’ici 10 mois. Une élection à enjeux dans la mesure où le pays fait face à de nombreux défis, à commencer par le changement climatique, la famine, la pauvreté, mais aussi l’accès à l’emploi ou encore à l’éducation.
Cette échéance politique doit également consolider la confiance des Malgaches envers le processus électoral, qui a été fragilisé par diverses affaires de fraudes ou de corruptions signalées lors des mandats précédents. C’est une des raisons pour lesquelles le président de la République actuel Andry Rajoelina et son gouvernement travaillent depuis cinq ans à restaurer cette confiance indispensable à la vie démocratique, et souhaitent organiser une élection présidentielle 2023 irréprochable.
Dans cette logique, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a proposé de mobiliser des observateurs électoraux nationaux ou internationaux, qui devront garantir la transparence et la crédibilité de chaque étape du processus électoral. Une proposition acceptée par le Conseil des ministres, le 1er février dernier.
« L’appel est lancé aux Partenaires techniques et financiers (PTF), aux pays étrangers, aux organismes internationaux, aux ONG mais aussi aux organisations de la société civile, afin de dépêcher des observateurs qui travailleront durant la préparation du cycle électoral qui débutera en fin d’année », indique le compte-rendu de la réunion du Conseil des ministres.
Le gouvernement précise dans ce même compte rendu que cet appel est lancé seulement quelques jours après un réunion organisée à Alarobia entre la CENI et des représentants des PFT. Selon le président de la CENI Dama Andrianarisedo, cette rencontre inédite visait à poser les premières pierres d’une coopération dans l’organisation des élections.
Lors de l’élection présidentielle de 2018, plus de 6 200 observateurs électoraux – provenant d’organisations de la société civile, mais également des organismes internationaux – avaient été déployés dans le pays.