Madagascar : au moins 19 morts suite à la consommation d’une tortue intoxiquée

À Madagascar, au moins dix-neuf personnes sont récemment décédées suite à la consommation de viande de tortue de mer. L'animal, appartenant pourtant à une espèce protégée, est connu pour se nourrir d'algues à la teneur pouvant se révéler toxique.

C’est une hécatombe à laquelle assiste l’Agence de contrôle de la sécurité sanitaire et alimentaire depuis le début de semaine. À Madagascar, au moins dix-neuf personnes sont ainsi récemment décédées après avoir mangé de la viande de tortue de mer. Depuis lundi, on compte trente-quatre hospitalisations à Vatomandry (est), et sur ces patients, dix n’ont pas survécu. Le Parisien note que si ce bilan n’inclut pas la présence éventuelle d’enfants parmi les victimes, neuf jeunes habitants sont morts à leur domicile après avoir consommé la même tortue.

Morts après avoir mangé de la tortue : l’animal connu pour se nourrir d’algues toxiques

La tortue de mer est une espèce protégée, et ce drame signe une triste occasion de rappeler, par la voix du directeur général de la pêche et de l’aquaculture (DGPA) Étienne Bemanaja, que “les tortues marines ne sont pas seulement en voie d’extinction et ne doivent ni être pêchées, ni vendues, ni consommées”. Les autorités sanitaires déconseillent non seulement avec force la consommation de tortues marines pendant la saison chaude, mais aussi celle de vingt-quatre autres espèces de poissons. Lors de cette saison, courant de novembre à mars, les algues consommées par ces espèces sont ainsi toxiques pour qui en mange la chair.

Des “mesures sévères” à attendre

“L’État prendra des mesures sévères contre la pêche, la vente et la consommation des tortues de mer”, prévient le DGPA. Ce dernier appelle par ailleurs “les pêcheurs à ne pas mettre en vente libre sur le marché les autres produits marins dangereux”. Des morts par intoxication surviennent régulièrement sur les zones côtières de Madagascar. En décembre 2017, huit personnes étaient décédées de ces causes, et le mois suivant, huit nouvelles victimes avaient été déplorées.