Égypte : 14 hommes condamnés à trois ans de prison pour leur homosexualité
Dimanche, un tribunal du Caire a condamné 14 hommes à trois ans de prison pour pratique de relations sexuelles "anormales". Autrement dit, ces personnes viennent de se voir lourdement sanctionnées pour leur homosexualité.
Sur un total de 17 hommes ciblé spar des accusations semblables, 14 ont connu leur jugement dimanche. Un verdict émis par un tribunal du Caire (Égypte) et qui a condamné ces personnes à trois ans de prison pour pratique de relations sexuelles “anormales”. Une formulation signifiant en fait que ces hommes devraient être emprisonnés pour leur homosexualité.
Ishaq Wadie, l’un des avocats de la défense, a indiqué que ces 14 hommes ont été libérés en échange du paiement d’une caution de 5.000 livres égyptiennes (environ 235 euros). D’après des sources judiciaires et sécuritaires mentionnées par Europe1, les prévenus avaient été escortés “sous haute surveillance” par des policiers jusqu’au box. Leur libération était censée intervenir quelques heures après le paiement de la caution, et ces hommes auront toutefois à comparaître de nouveau devant la justice lors de leur procès en appel.
Condamnés pour homosexualité, 14 hommes libérés sous caution en Égypte
Des soucis de procédure ont conduit trois accusés à ne pas pouvoir être jugés. Pour eux, leur procès se tiendra à une date ultérieure n’ayant apparemment pas encore été fixée. Des arrestations avaient été opérées en octobre dernier au Caire sur des personnes soupçonnées d’être homosexuelles et d’inciter à la débauche.
Une campagne de répression qui faisait suite à un concert du groupe libanais Mashrou’ tenu au mois de septembre, et où une partie de l’assistance avait brandi des drapeaux arc-en-ciel en soutien à la communauté LGBT.
Amnesty International avait dénoncé une proposition de loi
Il convient de préciser que si l’homosexualité n’est pas condamnable en soi aux yeux de la loi égyptienne en vigueur, des incriminations de “débauche” ou de “prostitution” permettent néanmoins aux tribunaux de prononcer des peines pour le motif seul d’une orientation sexuelle dirigée vers le même bord.
L’ONGI Amnesty International avait considéré début novembre qu’une proposition de loi criminalisant l’homosexualité était “profondément discriminatoire” et qu’elle constituait un “revers pour les droits de l’Homme”.