Eau : des carafes filtrantes pas très efficaces d’après l’Anses
Un rapport de l'Agence de sécurité sanitaire (Anses) révèle qu'utiliser ces carafes filtrant l'eau du robinet peut conduire à une altération de sa qualité.
Dans notre pays, 1 foyer sur 5 est équipé de ces carafes dédiées à la filtration de l’eau du robinet. Si l’Anses indique que l’efficacité de ces produits pour éliminer chlore, plomb ou encore calcaire est relative, elle ne pointe pour autant pas de danger pour la santé : “Les données actuellement disponibles ne mettent pas en évidence un risque pour la santé du consommateur”.
“Une altération de la qualité microbiologique de l’eau”
L’effet attendu par les consommateurs pourrait ainsi être contrecarré par les “ions argent, sodium, potassium, ammonium”, des contaminants susceptibles d’être “reversés” dans l’eau. Mais son utilisation peut également avoir pour conséquence “un abaissement du pH, voire à une altération de la qualité microbiologique de l’eau”.
D’un côté, note le rapport, “(…) la plupart des carafes filtrantes respectent les préconisations des normes concernant la diminution de l’odeur, la saveur, les concentrations en chlore, en plomb et en cuivre”. Mais de l’autre, les résultats varient en ce qui concerne le calcaire et la filtration des nitrates.
Un rappel des “règles de bon usage”
Pour toutes ces raisons, et si une fois encore rien ne vient prouver que leur usage consitue un danger sanitaire, l’Anses rappelle comment il convient d’utiliser les carafes flitrantes. Trois séries de précautions sont à prendre :
- le respect du mode d’emploi et des potentielles restrictions : nettoyer la carafe, remplacer régulièrement la cartouche,
- la conservation de l’objet et de son eau au réfrigérateur plutôt qu’à température ambiante. Mais aussi, consommer l’eau obtenue rapidement, “idéalement dans les 24 heures après filtration”,
- enfin, attention à l’occasion de l’achat d’une carafe filtrante : “les produits proposés à la vente en ligne peuvent ne pas être conformes à la réglementation européenne”.
Enfin, l’Agence estime que “les revendications d’efficacité devraient systématiquement être vérifiées par des essais normalisés”. Et encore que “les pourcentages de réduction des paramètres testés observés devraient figurer sur les emballages et/ou notices d’utilisation des cartouches filtrantes”.