Drogue à Marseille : ouverture du procès de la Castellane
C'est en ce mercredi 16 septembre que s'ouvre le procès de la Castellane, soit la cité de Marseille la plus réputée pour ses trafics de drogue.
À partir de ce mercredi 16 septembre 2015, 23 personnes sont jugées devant le tribunal correctionnel de Marseille quant à une implication présumée dans le réseau de la tour K et de la place du Mérou. Il y a un peu plus de deux ans, le 17 juin 2013, c’est à la tour K qu’une armada de policiers avait découvert un butin pour le moins conséquent.
Deux sacs récupérés par les autorités contenaient ainsi 1,5 kilogramme de résine de cannabis, un pistolet automatique sans oublier des feuillets de comptabilité et une somme avoisinant les 275.000 euros. Les enquêteurs de l’Office central pour la répression du trafic illicite de stupéfiants (OCRTIS) finiront par repartir avec environ 1,4 million d’euros, 850.000 euros ayant été retrouvés au domicile d’un agent de sécurité père de quatre enfants.
Procès de la Castellane : trois semaines pour clarifier les trafics de drogue à Marseille
La tour K et la place du Mérou, nous précise Le Monde, sont deux des quatre à cinq “plans stups” (lieux de deals) de la cité phocéenne. Un réseau suffisamment bien alimenté pour que l’on vienne de Montepellier ou d’Hyères y faire son marché. Le procès s’ouvrant en ce jour durera trois semaines et tentera de percer les secrets de la Castellane, pourtant considérée par les trafiquants telle “une forteresse impénétrable pour toute autorité étatique”.
“Une organisation sans faille”
Il est vrai que les policiers ont eu plusieurs mois pour constater “une organisation sans faille”, en relevant ainsi que de “nombreux guetteurs, plus d’une vingtaine, encagoulés, munis de talkies-walkies, prennent en compte toute personne entrant dans la cité et conduisent à pied les acheteurs vers les points de deal, invisibles de l’extérieur de la cité”. Ce procès mettant notamment en cause le patron présumé de ce réseau devrait permettre de démêler le vrai du faux, cet accusé ayant ainsi nié un quelconque règlement de comptes le 10 juin 2013 alors qu’il avait été la cible de plusieurs tirs durant cette journée.