Donald Trump appelle à boycotter la marque américaine Apple
Alors que le bras de fer entre le FBI et Apple se poursuit outre-Atlantique, Donald Trump, candidat à la présidence américaine, appelle à boycotter un des fleurons de l'industrie américaine.
Le FBI, en charge de l’enquête sur les auteurs de la tuerie de San Bernardino, a exigé de la part de la marque à la pomme que celle-ci lui livre les clés de cryptage des iPhone. Devant le refus de céder de la part d’Apple, qui souhaite qu’il n’y ait pas de porte dérobée permettant l’espionnage de ses clients, c’est Donald Trump qui est monté au créneau en appelant, ni plus ni moins, au boycott du produit phare de la marque de Cupertino.
Donald Trump menace d’utiliser son concurrent coréen
Toujours avide de déclaration choc et de scandale, le milliardaire qui entend faire de la lutte contre le terrorisme son cheval de bataille, n’a pas hésité, hier, à appeler au boycott du fleuron de l’électronique américaine tant qu’Apple ne livrerait pas au FBI les codes de sécurité permettant d’avoir accès aux iPhone.
Lors d’une réunion publique en Caroline du Sud, prochaine étape des primaires américaines, le candidat, favori des sondages, a ainsi déclaré : “Apple doit donner la sécurité de ce téléphone” avant d’ajouter : “Je pense que ce que vous devez faire est boycotter Apple jusqu’à ce qu’ils donnent ce numéro de sécurité. Je viens d’y penser“. Il a plus tard publié un tweet dans lequel il menace : “J’utilise à la fois l’iPhone et des Samsung. Si Apple ne donne pas les renseignements nécessaires sur les terroristes, je n’utiliserai plus que des Samsung“. Samsung, la marque coréenne, est le principal concurrent d’Apple dans les smartphones haut de gamme.
Le département de la justice hausse le ton
Toujours hier, un recours a été déposé par le département de la justice afin d’obtenir une assistance technique dans le but d’accéder aux informations d’un iPhone utilisé par un des auteurs de la fusillade de San Bernardino. Une audience est prévue le 22 mars prochain.
Apple de son côté dénonce une demande “sans précédents” avec des implications allant “bien au-delà de l’affaire judiciaire concernée“. Pour le constructeur, cela équivaudrait à offrir “une porte dérobée” permettant aux services secrets, au FBI ou même encore à des pirates informatiques d’accéder librement aux données de tous les possesseurs d’iPhone.