Donald Trump accorde 90 jours supplémentaires à la trêve commerciale entre Washington et Pékin

Donald Trump a décidé d'accorder un répit de trois mois dans la guerre commerciale opposant les États-Unis à la Chine, offrant ainsi une nouvelle période de négociations entre les deux puissances économiques mondiales pour tenter d'éviter l'escalade des tensions.

Vers un répit inespéré dans la guerre commerciale

Alors que l’échéance approchait dangereusement, Donald Trump a surpris son monde en choisissant la voie du dialogue plutôt que de l’affrontement commercial avec Pékin. À quelques heures seulement de l’expiration de la trêve conclue au printemps, le président américain a signé un décret prolongeant de quatre-vingt-dix jours la suspension des droits de douane additionnels entre les deux premières puissances économiques mondiales.

Cette initiative, révélée par CNN et le Wall Street Journal, cite un conseiller de la Maison-Blanche confirmant que « la Chine continue de prendre des mesures importantes (…) pour répondre aux préoccupations des États-Unis en matière de sécurité économique et nationale ».

Négociations sous tension et avancées fragiles

Il faut rappeler qu’en mai dernier, c’est à Genève que cette première trêve avait été scellée, fixant une surtaxe américaine à 30 % sur les produits chinois, tandis que les droits imposés par Pékin restaient plafonnés à 10 %.

Depuis cette date, plusieurs cycles de discussions se sont succédé à Londres puis à Stockholm, témoignant d’une volonté commune d’éviter toute nouvelle flambée. Toutefois, aucune extension officielle n’avait vu le jour avant cette fameuse date du 12 août.

Un climat diplomatique subtilement entretenu

D’ailleurs, lundi matin encore, Donald Trump soulignait devant les médias l’atmosphère « plutôt bonne » qui régnait entre les négociateurs et ne manquait pas d’insister sur sa proximité avec le président chinois : « La relation entre le président Xi et moi est très bonne ».

Pour sa part, la diplomatie chinoise affichait son souhait d’aboutir à une issue « positive », appelant à s’appuyer sur « l’égalité, le respect et le bénéfice mutuel ».

Soutien affiché aux agriculteurs américains

Dans cet équilibre précaire, une donnée revient avec insistance : celle du dossier agricole américain. La nuit précédant la décision officielle, le locataire de la Maison-Blanche, via sa plateforme Truth Social, exhortait Pékin à « quadrupler ses achats de soja américain » afin d’alléger le déficit commercial. Selon ses propres mots : « L’agriculture américaine produit les meilleures graines. Merci président Xi ! ». Un clin d’œil appuyé aux agriculteurs nationaux alors que chaque geste compte pour préserver cet équilibre fragile.

En somme, ce nouveau sursis laisse poindre un léger espoir dans une séquence marquée par des tensions persistantes — sans garantir toutefois une résolution durable du conflit.