Débordées par des dons de vêtements usés, les associations crient leur ras-le-bol

Emmaüs, le Secours populaire et la Croix-Rouge sont submergés par les dons de vêtements. Ils encouragent à donner de manière plus judicieuse pour optimiser leur réutilisation. Comment pourrions-nous rendre nos dons plus efficaces ?

Donner mieux pour aider plus

Les associations caritatives comme Emmaüs, le Secours populaire et la Croix-Rouge sont débordées par les dons de vêtements. Mais le volume n’est pas le seul problème : la qualité laisse aussi à désirer.

Le revers de la fast-fashion

L’essor des sites de vente de vêtements d’occasion comme Vinted et la surconsommation de vêtements neufs et bon marché ont conduit à une baisse de la qualité des dons. Les vêtements de mauvaise qualité, souvent abîmés, ne peuvent être donnés aux personnes dans le besoin. Selon Houria Tareb, secrétaire nationale du Secours populaire, « on a plus de déchets que de vêtements ».

Les défis du recyclage

Environ 60 à 70% des vêtements reçus chaque jour par les associations ne sont pas exploitables directement et sont envoyés à un recycleur. Cependant, il est difficile de recycler des vêtements en matières synthétiques ou en polyester, très présents dans la fast-fashion. De plus, « les gens donnent tout et n’importe quoi, certains nous prennent pour une poubelle, une déchetterie », déplore Houria Tareb.

Une consommation à repenser

Face à cette situation, il est recommandé de donner des vêtements de bonne qualité, non tâchés et réutilisables. « Il faut se poser la question de savoir si nous, on pourrait porter ce vêtement que l’on apporte en association », souligne Houria Tareb. De même, il est important de sensibiliser les consommateurs à l’achat de vêtements durables et de qualité, qui dureront plus longtemps et seront plus facilement recyclables.