Creuse : un ambulancier condamné à 6 mois avec sursis pour agression sexuelle
Jeudi, le tribunal de Guéret, dans la Creuse, a condamné un ambulancier d'une cinquantaine d'années à six mois de prison avec sursis pour agression sexuelle sur personne vulnérable. Le prévenu était accusé d'avoir touché les parties intimes d'une victime inconsciente.
Les faits s’étaient produits à l’automne dernier dans le sud de la Creuse. Un jour de ce mois d’octobre 2019, un ambulancier d’une cinquantaine d’années et son épouse, travaillant également dans le milieu médical, avaient été appelés à intervenir auprès d’une femme victime d’une crise de tétanie sur son lieu de travail. Dans l’ambulance, relate La Montagne, le quinquagénaire aurait posé les mains sur les seins et sous le pantalon de la femme, alors inconsciente.
Un ambulancier aurait touché les seins d’une victime pour vérifier son inconscience
L’ambulancier affirme avoir touché les seins de la victime pour mesurer son degré d’inconscience. Et c’est en raison de la vitesse du véhicule que sa main aurait aurait glissé du ventre de la femme vers son intimité. Bien que la première pratique soit reconnue même si de moins en moins recommandée, le président du tribunal de Guéret a mis en lumière une curieuse manière d’opérer de la part du prévenu : « On s’est renseigné sur cette pratique de pincer les tétons, qui ferait partie de gestes pour vérifier l’état de conscience d’une personne. C’est une manœuvre de dernier recours qui intervient après d’autres gestes. Mais vous, vous avez passé la main sur ses seins, pas pincé. Par deux fois. »
En 30 ans de service, il affirme n’avoir « jamais eu de problèmes »
En réponse aux propos du président, l’accusé a évoqué un sentiment de panique : « Je voulais le faire [NDLR : procéder à la manœuvre correcte] mais je ne l’ai pas fait. Je me suis complètement planté. J’ai trente ans de travail dans le domaine de la santé et je n’ai jamais eu de problèmes. » Une expertise psychiatrique a dressé le profil d’un homme « pervers narcissique, immature, à la personnalité antisociale et addictive, en inadéquation avec sa profession, qui peut être dangereux en présence d’une personne vulnérable ». C’est aux urgences que la victime avait témoigné de ces attouchements. Soumise à un examen médico-légal, elle s’était révélée « très choquée, bouleversée, dans un état de prostration et de culpabilisation ». Le prévenu a été condamné à six mois de prison avec un sursis probatoire de deux ans. Une peine assortie d’une obligations de soins. Enfin, son nom est désormais inscrit au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles et violentes (Fijais).