Covid long : une étude française observe deux formes majeures

Des lits dans un hôpital. Image d'illustration.1662222 / Pixabay
Les mécanismes biologiques à l'oeuvre dans l'origine dun Covid long sont encore mystérieux.
Des chercheurs de l’Institut Pasteur, du CNRS, de l’Inserm, et en collaboration avec l’AP-HP ont souhaité mieux comprendre les mécanismes biologiques à l’origine d’un Covid long.
Chez des patients concernés, ils sont partis à la recherche de la production d’anticorps mais aussi de la présence de lymphocytes T antiviraux.
Deux causes de Covid long
Ce qu’ils en concluent ? Deux causes principales de Covid long émergent :
Près d’un tiers des malades présentent une réponse immunitaire très faible, tandis que les autres montrent une réponse au moins aussi forte que les personnes totalement rétablies de la Covid-19.
L’un des deux groupes de patients présentait une réplication virale persistante les empêchant de guérir. Dans l’autre groupe, ils déclenchaient une réponse immunitaire trop forte, ou persistante, à l’origine d’une inflammation.
Des types de Covid long
Lisa Chakrabarti, chercheuse au sein de l’unité virus et immunité de l’Institut Pasteur, résume pour sa part :
Nos résultats suggèrent qu’il existe plusieurs types de Covid long, caractérisés soit par une réponse antivirale insuffisante, soit par une réponse antivirale excessive.
En cas de réponse insuffisante, les tests reviennent négatifs, et positifs en cas de réponse excessive.
Des tests sensibles
Les scientifiques sont parvenus à développer des tests plus sensibles pour ces patients répondant faiblement. Grâce à ces outils, les scientifiques ont pu observer une réponse immunitaire même faible, chez plus de la moitié des patients séronégatifs avec des tests traditionnels.
Et Lisa Chakrabarti de voir plus loin :
S’ils sont validés, ces tests de laboratoire plus sensibles pourraient être utilisés pour aider les patients séronégatifs à documenter leur infection, et permettraient donc de faciliter leur accès aux soins médicaux.
Car, dernier point important, les patients ont tendance à présenter davantage de symptômes que parmi les séropositifs.