Covid-19 : les jeunes enfants ont grossi à cause de la crise sanitaire en France
Selon de récents chiffres de Santé publique France, la crise sanitaire aurait fait grossir les jeunes enfants.
La crise sanitaire a eu de multiples impacts sur la santé physique et psychologique des Français. Dans une nouvelle étude, Santé publique France est venu souligner qu’elle aurait fait prendre du poids aux enfants de 4 ans.
Une crise sanitaire qui fait grossir les jeunes enfants
En introduction, les chercheurs de Santé publique France sont venus déclarer : « L’objectif de ce travail était d’explorer, sur trois années scolaires (2018-2019, 2019-2020 et 2020-2021), l’évolution du statut staturo-pondéral des enfants et d’estimer l’impact de la crise sanitaire due au SARS-CoV-2 dans le Val-de-Marne ».
À l’aide des données issues des bilans de santé en école maternelle (BSEM), les spécialistes sont ainsi venus analyser le poids, la taille, le sexe et l’âge de 48 119 enfants. Ces derniers ont aussi pris en compte si l’école de ces enfants se situait dans une zone prioritaire et s’ils fréquentaient la cantine et/ou la garderie.
Après analyse, les chercheurs ont constaté que dans cette cohorte, la proportion des petits en surpoids était significativement plus importante en 2020-2021, par rapport aux années précédentes. Dans les détails, le pourcentage d’enfants en surpoids a progressé de +2,6 % et de +1,8 % pour les enfants obèses. Parmi les facteurs de risque susceptibles d’augmenter la surcharge pondérale des enfants, les chercheurs ont identifié les enfants de sexe féminin et appartenant à un réseau d’éducation prioritaire. Nous apprenons cependant que le fait de fréquenter la cantine ou la garderie était un élément protecteur du surpoids et de l’obésité.
En conclusion, les chercheurs ont déclaré : « Les données du BSEM montrent que l’augmentation du statut staturo-pondéral des enfants en moyenne section de maternelle est significative à la suite de la crise sanitaire. Les mesures prises ont accru la sédentarité et dégradé les modes d’alimentation avec un impact important chez les enfants ». De ce fait, ils recommandent « une vigilance particulière […] dans les zones socialement défavorisées et chez les filles ».