Covid-19 : le télétravail peine à décoller en France malgré Omicron
Le nombre d'entreprises pratiquant les trois jours de télétravail par semaine comme demandé par le gouvernement n'a pas augmenté depuis l'annonce.
Alors que les chiffres des contaminations à la Covid-19 ne cessent d’augmenter depuis début janvier en France, le télétravail fait toujours partie des solutions préconisées par le gouvernement pour endiguer l’épidémie.
Depuis le début de l’année, les entreprises qui le peuvent ont pour obligation de proposer 3 jours de télétravail par semaine à leurs employés. Une mesure qui est loin d’avoir été adoptée en masse… Au contraire.
Pas d’augmentation depuis décembre
C’est un sondage commandé auprès du cabinet Harris Interactive par le ministère du Travail qui démontre qu’il reste encore beaucoup d’efforts à fournir pour convaincre les entreprises et les salariés de pratiquer le télétravail.
Ainsi, entre le 3 et le 9 janvier 2022, seuls 29 % des actifs ont télétravaillé au moins une journée au cours de la semaine. Entre le 13 et le 19 décembre 2021, ils étaient 30 %. Parmi les salariés dont le poste permet un accès aisé au travail à distance, cette part passe à 60 % pour la semaine du 3 au 9 janvier contre 58 % entre le 13 et le 19 décembre. Petite consolation pour le gouvernement, les salariés qui pratiquent le télétravail l’ont en moyenne fait sur une plus longue durée (3,3 jours du 3 au 9 janvier 2022 contre 3 jours en moyenne le mois dernier.
Le ministère tape du poing sur la table
Bien entendu, ce manque d’engouement pour le télétravail n’est pas du goût du Ministère qui juge ces chiffres « pas à la hauteur de la situation sanitaire ». Les sanctions prévues par le projet de loi visant à instaurer le passe vaccinal pourraient inciter les entreprises à mettre leurs salariés en télétravail. Des salariés qui sont 74 % à se sentir protégés contre la Covid-19 au travail contre 78 % le mois dernier.
En cas d’instauration du projet de loi, les entreprises risquent jusqu’à 1000 euros d’amende par salarié en cas de non-respect des règles mises en place par les autorités sanitaires. Le ministère du Travail prévoit une hausse des contrôles, passant de 1000 à 5000 par mois selon les propos d’Élisabeth Borne relayés par La Tribune.