Covid-19 : Il faut éviter une ‘troisième vague psychiatrique’, selon plusieurs spécialistes
On n'en parle peu mais les conséquences psychiques du Covid-19 associées aux mesures restrictives du confinement touchent actuellement beaucoup de Français.
La santé mentale des Français n’est pas au mieux avec des signes de dépressions d’anxiété, des problèmes de sommeil, Etc, le tout lié au Coronavirus et à l’environnement anxiogène qu’il génère. Alors que le 18 novembre dernier, Olivier Véran (le ministre de la Santé) expliquait vouloir éviter une ‘troisième vague’, qui serait celle de la santé mentale, 5 professionnels (4 psychiatres et 1 psychanalyste) appellent le gouvernement à agir vite, alors que la pandémie inquiète nombre de Français depuis le mois de février.
Accéder à des soins psychiatriques
Pour les 5 spécialistes, le gouvernement doit passer à l’action afin que tous les Français qui en ont besoin puissent accéder à des soins psychiatriques. Dans un communiqué de presse, les psychiatres Rachel Bocher, Serge Hefez, Marion Leboyer et Marie-Rose Moro, et la philosophe et psychanalyste Cynthia Fleury écrivent “La troisième vague psychiatrique est là !”. Serge Hefez demande d’agir vite car “Nous voyons l’émergence de symptômes : fatigue, sidération psychique, de la peur, de l’anxiété, des angoisses, de l’insomnie, de la colère aussi. Il faut bien comprendre que ‘tout le monde peut basculer’ et pas seulement les personnes déjà fragiles avant la pandémie“. De son côté, Marion Leboyer prévient : “Les conséquences psychiatriques de la Covid sont là et elles s’inscrivent dans le temps long. Il y a une hausse de 30 % des risques de nouveaux cas de dépression et de 20 % de nouveaux cas de troubles d’anxiété, selon plusieurs études. Or cette situation intervient alors que les consultations sont déjà souvent saturées et que le secteur de la psychiatrie évoque depuis de nombreuses années un manque de moyens“, assure-t-elle. Pour conclure, les 5 médecins demandent des moyens supplémentaires, pour ouvrir le temps de la pandémie des consultations dédiées qui pourraient s’appeler “Covid Psy”.