Covid-19 dans les Hauts-de-Seine : après le décès d’une mère de famille, son fils porte plainte contre le SAMU
Le 29 mars dernier, dans les Hauts-de-Seine, une plainte a été déposée contre le SAMU suite au décès d'une mère de famille en septembre 2020. En dépit d'interpellants symptômes, les secours ne s'étaient ainsi déplacés qu'au terme d'un troisième appel téléphonique.
Les faits remontent au 7 septembre 2020. Patricia, 53 ans et habitant Clichy, dans les Hauts-de-Seine, était apparue positive à la Covid-19 quelques jours plus tôt. Les symptômes allaient en s’aggravant, ce qui avait motivé la famille à appeler, ce jour-là, une première fois le SAMU. Première fois car après une réponse négative du médecin à l’autre bout du fil, les proches de la quinquagénaire avaient retenté d’obtenir l’intervention d’une ambulance.
Taux d’oxygène faible : deux appels passés au SAMU, refus d’envoyer une équipe
Lors de ce deuxième appel, le frère de la mère de famille avait mentionné un taux d’oxygène particulièrement faible relevé via un oxymètre. Mais d’après l’avocate de la famille citée par Actu Hauts-de-Seine, “le médecin [s’était] entêté à dire que l’oxymètre ne fonctionnait pas”. Plus encore, il aurait incité cette famille à ne pas se rendre aux urgences. Pourtant, dans le courant de la nuit, un troisième appel avait été passé alors que Patricia ne respirait plus. Cette fois-ci, une équipe de secours s’était déplacée, pour finalement constater le décès de la quinquagénaire.
Plainte déposée : “ce n’est pas le diagnostic médical qui est reproché”
France Bleu Paris révèle que lundi, le fils de la victime a déposé plainte auprès du parquet de Nanterre pour “homicide involontaire”, “mise en danger de la vie d’autrui” et “non-assistance en personne en péril”. Pour l’avocate, ces proches “veulent comprendre pourquoi il n’y a pas eu une tentative de la sauver. Ce n’est pas le diagnostic médical qui est reproché, il n’a pas été fait. Ils ne comprennent pas comment on peut appeler le SAMU plusieurs fois en indiquant que quelqu’un a des symptômes extrêmement graves et que personne ne vous prodigue de soins.” François Braun, président du syndicat Samu-Urgences de France, a quant à lui déclaré que “le tri est à la base de la médecine d’urgence” et qu’il est malgré tout “normal et même sain de rendre des comptes”.