Corrèze : une postière mise à pied pour avoir signé les récépissés d’une cliente âgée en demande

Une postière de Tulle a été mise à pied à titre conservatoire pour avoir signé les récépissés d'une cliente âgée qui lui avait demandé de lui rendre ces services. Une pétition de soutien a depuis été lancée sur la toile.

Cette femme de 59 ans, officiant en tant qu’agent de La Poste de Tulle, en Corrèze, affichait jusqu’ici une carrière sans reproche. France 3 Nouvelle-Aquitaine rapporte que le vendredi 4 octobre dernier, l’employeur de cette quinquagénaire lui a signifié sa mise à pied à titre conservatoire. Cette postière se serait ainsi mise en délicatesse avec la loi en signant le récépissé d’un colis pour le compte d’une cliente âgée de Favars. Quand bien même cette personne lui en avait fait la demande.

Postière mise à pied pour avoir rendu service : mesure “disproportionnée” pour la CGT

C’est le 16 octobre prochain que la postière prendra connaissance de sa sanction lors d’un entretien avec sa direction à Limoges. L’agent a d’ores et déjà reconnu son erreur et indiqué que ce n’était pas la seule fois où elle avait rendu service à cette cliente. La CGT a depuis apporté son soutien à cette postière en qualifiant la mesure prise à son encontre de “disproportionnée”. Et d’ajouter que depuis la réorganisation des tournées, les facteurs ont des journées de plus en plus difficiles avec notamment le travail non effectué en RTT à rattraper à leur retour.

Une pétition de soutien lancée sur la toile

Une pétition a de même été lancée sur la toile et le site Change.org pour manifester sa solidarité à Sylvie. Le texte complète la problématique actuelle de La Poste évoquée par la CGT : “Il y a quelques semaines les agents de La Poste de Tulle se sont mis en grève pour maintenir des tournées qu’un plan de restructuration devait supprimer, mettant à mal un service public déjà bien affaibli.” Concernant le cas de cette postière, les auteurs de la pétition appellent à la levée de sa sanction et de “la procédure dont elle est victime”. Le texte se conclut comme suit : “Nous demandons que le service public de la Poste soit conforme à nos attentes et non à des règles comptables dont on sait qu’elles pénalisent aussi bien les factrices et les facteurs que nous, usagers.”