Confinement dans les Yvelines : des employés d’une pizzeria verbalisés, des versions s’entrechoquent
Dimanche en fin de soirée à Élancourt, dans les Yvelines, les forces de l'ordre ont verbalisé des employés d'une pizzeria pour non-respect des mesures de confinement. Les contrevenants assurent qu'ils préparaient de la nourriture pour la police et le personnel soignant.
Dimanche en fin de soirée dans le centre-ville d’Élancourt (Yvelines), une patrouille de la police municipale est venue procéder à un contrôle de confinement dans une pizzeria. Si l’établissement de restauration rapide était fermé au public, plusieurs employés se trouvaient à l’intérieur et semblaient être au travail. Cité par Le Parisien, le gérant de la pizzeria assure que leur activité n’avait rien d’illégal ni de scandaleux : “Depuis la semaine dernière, nous fabriquons des pizzas gratuites pour les forces de l’ordre et pour les soignants. Dimanche soir, nous étions tous en règle, nous avions nos contrats de travail et nos autorisations.”
Contrôlés, les employés d’une pizzeria assurent qu’ils agissaient pour les soignants
Selon les employés de la pizzeria, ils n’étaient plus en mesure de faire des pizzas en raison d’une pénurie de pâte fraîche. Quand la police est arrivée, ils étaient apparemment en train de rassembler les entrées et les desserts stockés dans les réfrigérateurs pour les apporter au personnel soignant. “Quand j’ai ouvert la porte du restaurant, le chien des policiers municipaux m’a sauté dessus. Ils m’ont dit de ne pas bouger et m’ont arraché ma pièce d’identité des mains”, poursuit le gérant.
Selon la mairie, “ils vidaient les frigos pour eux”
Les employés ont refusé de quitter les lieux sans l’autorisation de leur patron. La police nationale est arrivée en renfort et les six employés, ainsi que leur dirigeant, ont finalement été verbalisés à hauteur de 135 euros pour non-respect des règles de confinement. Le gérant n’a pas caché sa tristesse et sa déception face à ces amendes dressées : “On est dégoûté. On n’était pas virulents, on essaye de faire une bonne action et on se prend une amende…” Du côté de la mairie, c’est une autre version qui le prend dessus, vraisemblablement celle à laquelle qu’avait retenue la patrouille : “Les employés de ce commerce ont eu un comportement inacceptable en refusant le contrôle de police. Ils ne fabriquaient pas des pizzas : ils vidaient les frigos pour eux.”