Confinement à Nancy : victime de violences conjugales, elle donne l’alerte depuis la pharmacie
Dimanche à Nancy, une femme s'est présentée dans une pharmacie pour signaler qu'elle était victime de violences conjugales. Son conjoint a rapidement été placé en garde à vue.
Corollaire, parmi d’autres, d’un confinement appelé à durer encore plusieurs semaines, des violences conjugales en hausse. Bien qu’étant nécessaires pour endiguer la propagation du coronavirus Covid-19, les mesures jusqu’ici en vigueur mettaient ainsi en danger les personnes victimes de tels actes. Voilà pourquoi, comme le rapporte L’Est Républicain, une directive du ministre de l’Intérieur datée du 26 mars dernier permet désormais de profiter d’une sortie autorisée pour signaler un comportement violent.
Confinement : les victimes de violences conjugales peuvent se signaler en pharmacie
Dans le cadre de ce protocole, les victimes peuvent discrètement se signaler en prononçant le code « masque 19 ». Ce dernier est censé alerter le pharmacien ou la pharmacienne qui doit alors composer le 17 dans les plus brefs délais. Informée de ce dispositif, une femme s’est présentée dimanche dans une officine de Nancy (Meurthe-et-Moselle) pour faire savoir qu’elle n’osait plus rentrer chez elle après avoir été menacée par son compagnon armé d’un couteau de cuisine.
À Nancy, le conjoint placé en garde à vue
L’individu, qui aurait également violenté sa compagne par le passé, a ensuite reçu la visite des forces de l’ordre avant d’être placé en garde à vue. Suite à une proposition de Marlène Schiappa, secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, il devrait être possible depuis ce lundi de se signaler également dans les points de contact éphémères des centres commerciaux. Si les victimes de violences conjugales en ont la possibilité, composer soi-même le 17 reste le moyen le plus rapide d’obtenir une assistance.