Comment se prémunir face à l’occupation illégale d’un logement grâce à l’assurance anti-squat ?

Image d'illustration. Location des passoires thermiquesADN
Face à la recrudescence des occupations illégales de logements, de plus en plus de propriétaires s’intéressent aux assurances spécifiques contre le squat. Ces contrats promettent une prise en charge adaptée en cas d’intrusion et d’occupation non autorisée.
Tl;dr
- Le squat prive le propriétaire de son bien.
- Procédure administrative d’expulsion possible en 72 heures.
- Assurance habitation : protection juridique et financière utile.
Définition et contours du phénomène de squat
Au regard du Code pénal, le squat se distingue par une intrusion dans le domicile d’autrui, associée à des « manœuvres, menaces, voies de fait ou contraintes », suivie d’une occupation prolongée. Cette situation dépasse largement celle d’un simple cambriolage : les occupants indésirables changent parfois les serrures, s’installent durablement et, dans certains cas, dégradent les lieux. Pour le propriétaire, la privation de l’accès à son propre bien suscite une réelle colère – compréhensible –, mais la tentation de régler le problème soi-même expose à des sanctions pénales.
Des solutions encadrées par la loi
Heureusement, deux grands types de recours existent pour les propriétaires confrontés à un squat. D’une part, il est possible de saisir la justice via la procédure judiciaire classique ; d’autre part – et c’est la nouveauté majeure –, une voie administrative accélérée a vu le jour depuis janvier 2021. À noter : toute initiative privée pour déloger les squatteurs reste strictement interdite.
Procédure administrative : efficacité accrue depuis 2021
Pour ceux qui optent pour cette nouvelle démarche rapide, voici comment elle se déroule :
- Dépôt de plainte pour violation de domicile avec preuves à l’appui (factures, attestations d’assurance, relevés d’énergie).
- Saisine du préfet, qui dispose alors de 48 heures pour instruire le dossier.
- Si les squatteurs refusent de partir malgré une mise en demeure officielle, le concours de la force publique est accordé et l’évacuation peut s’effectuer sous 72 heures.
Il s’agit là d’une avancée notable : jusque-là, les démarches judiciaires pouvaient durer jusqu’à deux ans.
L’importance d’une bonne assurance habitation
Parallèlement aux recours légaux, il ne faut pas négliger l’apport d’une assurance habitation multirisques. Celle-ci offre non seulement une couverture financière en cas de dégâts ou pertes liées au squat, mais propose également un accompagnement juridique précieux durant toute la procédure. Face à l’imprévisibilité des intrusions illégales, ce filet protecteur apparaît plus que jamais indispensable.