Cholet : une escroquerie à la carte bancaire révélée par une commande McDonald’s
C'est par une commandée passée en ligne auprès de McDonald's qu'une escroquerie à la carte bancaire a été révélée. Lundi à Angers, un prévenu de 33 ans a été condamné à 8 ans de prison ferme.
Cette histoire peut semer le doute et faire naître des craintes sur la possibilité que tout individu puisse se faire voler son identité. Un habitant de Lyon a ainsi été intrigué le jour où il a appris qu’une commande McDonald’s l’attendait à Cholet, dans le Maine-et-Loire.
Il s’est avéré qu’il n’était pas l’auteur de la commande, mais plutôt la victime d’une escroquerie à la carte bancaire. Dans son cas, c’est Esmel D., un homme de 33 ans originaire de Côte d’Ivoire, qui s’est trahi par cette fameuse commande, relate Ouest-France.
Une escroquerie à la carte bancaire basée au Maroc et impliquant des complices en France
Le prévenu s’est livré à cette escroquerie de janvier à mai 2015, une pratique qu’a détaillée la présidente Isabelle Gandais : “On récupère des identités sur Internet. On s’en sert pour fabriquer des cartes prépayées, qui sont utilisées pour effectuer des achats ou des retraits.”
Au sommet de cette escroquerie, des commanditaires basés au Maroc, et des complices en France s’occupent d’effectuer les achats en question. Au domicile du prévenu ont été découverts “des cartes bancaires prépayées, des copies de papiers d’identité et de numéros de cartes bancaires”, de même que la trace de nombreuses commandes passées sur la toile.
8 mois de prison ferme
Ces complices recevaient une commission de 10%. Esmel D., qui a passé un ans derrière les barreaux avant sa mise en liberté conditionnelle, a reconnu les faits. Et d’avouer avoir touché “3.000 euros” pour ce qu’on lui demandait de faire.
Alors que le procureur de la République Christophe Valissant avait requis un an de prison à l’encontre du prévenu quand Me Caroline Ménard, avocate de la défense, soulignait le rôle de “sous-fifre” de son client, lundi, le tribunal correctionnel d’Angers a condamné ce dernier à 18 mois de prison dont 10 avec sursis. Une peine assortie de 5 ans de mise à l’épreuve.
- Pau cambriolage : un mineur déjà connu des services de Justice, interpellé après la mort d’un homme de 86 ans
- Mort de Thomas à Crépol : “Justice pour Thomas, ni pardon, ni oubli”, des individus tentent d’en découdre à Romans-sur-Isère
- La Haute Autorité de santé appelle les médecins à se saisir pleinement du sujet des violences conjugales