Châteauroux : la case prison pour les revendeurs de faux masques “Made in France”
Cet entrepreneur a écoulé des millions de masques fabriqués en Chine en les faisant passer pour du "Made in France".
Ce sera donc la case prison pour l’ancien dirigeant de la Coveix, une entreprise qui a profité de la crise sanitaire et de l’engouement pour le « Made In France » pour avoir escroqué de nombreux organismes publics.
Ce dernier a en effet été condamné par le tribunal de Châteauroux à une peine de trois ans de prison dont un avec sursis et une amende de 10 000 euros dans le cadre de cette affaire. Son ancien bras droit a également été condamné.
Ils profitent de la pénurie
Cette affaire commence donc au début de la pandémie de Covid-19 lorsque la France courait après les masques de protection. Les importations ne suffisent plus à couvrir la demande et le président de Coveix, une société créée début 2020, promet alors qu’il peut assurer une production « Made In France » à grande échelle.
Les premières commandes arrivent rapidement, mais à l’époque, l’entreprise n’a pas de moyens de production. Ces dirigeants décident alors de commander des masques en Chine pour les packager ensuite en tant que « Made In France ». 17 millions de masques sont écoulés de la sorte. Suite à un signalement d’un salarié, l’entreprise est démasquée par la DGCCRF.
Peines de prison et amendes
Comme l’indique France Bleu, l’ancien patron de Coveix a donc été condamné à trois ans de prison dont deux ferme. Il a été incarcéré suite à son audition. Il devra également s’acquitter d’une amende 10 000 euros et n’aura pas droit d’exercer une activité commerciale ou industrielle ni de gérer une société. Certains de ses biens achetés par le biais de l’entreprise, dont une voiture, ont été saisis.
Son ancien bras droit a de son côté écopé de deux ans de prison, dont un avec sursis probatoire pour complicité. Il devra payer une amende de 5000 euros et aura lui aussi l’interdiction de gérer une entreprise. La SAS Coveix a également été condamnée par le tribunal judiciaire de Châteauroux et ses comptes bancaires ont été saisis à hauteur de 500 000 euros.
Les conseils de l’ancien patron ont annoncé leur intention de faire appel de cette décision. Ce dernier n’étant pas suspensif, leur client restera en prison le temps du second jugement.