Centrafrique : des soldats français soupçonnés de sévices physiques
Une nouvelle procédure vient entacher la mission de l'armée française en Centrafrique. Cinq soldats français sont accusés d'avoir tabassés deux centrafricains.
Une procédure disciplinaire vient d’être engagée auprès de cinq soldats français, soupçonnés de sévices physiques lors de leur mission à Bangui en 2014. Certains sont accusés d’avoir passé à tabac deux civils centrafricains d’autres d’avoir laissé faire leurs frères d’armes.
Cinq soldats français accusés de sévices physiques
Le ministère français de la Défense a annoncé hier qu’une procédure judiciaire avait été initiée contre cinq soldats français. Ils sont accusés de sévices physiques sur deux centrafricains alors qu’ils participaient à la mission Sangaris à Bangui en 2014. Cette nouvelle affaire n’a rien à voir avec les accusations antérieures dont avaient fait l’objet plusieurs militaires français, accusés d’abus sexuels lors de cette même mission.
« Au vu de la gravité des faits, des mesures de suspension ont été prononcées à l’égard de cinq militaires, auteurs de violences ou responsables hiérarchiques ayant assisté et laissé faire ces violences« , indiquait le ministère. Cette nouvelle affaire mets en cause des soldats du 2ème régiment d’infanterie de marine (2e Rima) basé à Auvours dans l’ouest de la France.
Quatre autres militaires ont également fait l’objet de mesures disciplinaires pour ne pas avoir rendu compte alors qu’ils étaient au courant des faits.
Signalés par le chef de corps du régiment
C’est le chef de corps du régiment qui a donné l’alerte auprès du chef d’Etat-Major de l’armée de Terre fin avril 2016 alors que celui soupçonnait fortement des militaires faisant partie de son unité. Celui-ci en a alors informé le ministre de la Défense qui a décidé « que soit immédiatement effectué un signalement aux autorités judiciaires« .
En mai le président François Hollande avait félicité les troupes françaises en déclarant que « Sangaris était une opération parfaitement réussie« . Cependant il avait rappelé que les abus commis par les soldats ne resteraient pas impunis.
L’opération Sangaris prendra fin au mois de décembre. Les forces sont retirées progressivement. 650 soldats sont encore présents alors qu’ils étaient plus de 2500.