Calais : une simulation d’attentat a failli tourner au drame
Il s’en est fallut de très peu pour que l’exercice simulant une attaque terroriste dans le port de Calais ne tourne au drame. Un manque de communication est à l’origine de la méprise.
Les faits se sont déroulés vendredi dernier sur le port de Calais. La préfecture du Pas-de-Calais avait décidé d’organiser, ce vendredi après-midi, un exercice simulant une attaque terroriste sur les quais de la ville. Seul hic, les CRS présents à proximité n’étaient pas au courant qu’il s’agissait d’une simulation d’attentat et sont intervenus. Cet incident a vraiment faillit tourner au drame si les CRS n’avaient pas eu la retenue nécessaire.
Les CRS pensaient déjouer une véritable attaque terroriste
L’exercice s’est déroulé en plein jour. Selon le syndicat Unsa Police, un employé du port de Calais a avertit une patrouille de CRS qui se trouvait à proximité qu’« une femme vient de se faire remettre des armes longues » sur le port. Rapidement, les forces de l’ordre repèrent la suspecte alors qu’elle se dirigeait vers les ferrys à quai.
Les CRS, armes à la main, interpellent alors la femme. Braquée par les forces de l’ordre, celle-ci explique alors calmement aux CRS qu’il s’agissait d’un exercice. Information rapidement confirmée par un employé du port. Stupeur dans les rangs des forces de l’ordre qui n’étaient pas au courant d’une telle simulation d’attaque terroriste et qui auraient pu abattre la femme.
Colère du syndicat de police
Dans un tract, le syndicat Unsa Police déplore un manque de communication « inadmissible ». Le syndicat demande, dans le futur, qu’« une meilleure coordination des différents intervenants sur le port de Calais serait souhaitable. Tous les services de l’État doivent être avisés avant de faire ce genre d’exercice pour éviter un accident». Le syndicat de police rappelle, par ailleurs, que la situation à Calais est actuellement très tendue et qu’un tel incident pourrait facilement amener un dérapage.
Denis Létendart, un membre du Comité d’Hygiène de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT) du port de Calais, indique qu’il n’était pas non plus au courant de l’exercice et estime: « On a frôlé la catastrophe. Ces intervenants, censés interpeller le suspect, n’étaient pas au courant, ou une consigne a été mal comprise. Ce n’est qu’après que la cobaye a réalisé qu’elle aurait pu se prendre une balle en pleine tête ». Le membre du CHSCT se dit par ailleurs surpris que la simulation ait eu lieu en pleine journée et assure : « Nous voulons essayer de comprendre ce qu’il s’est passé et prendre les mesures correctives ».
Selon le quotidien « La voix du nord », la préfecture du Pas-de-Calais fait son Mea Culpa tout en assurant avoir demandé un « retour d’expérience » sur cet incident. Elle rappelle cependant qu’afin de « garantir le réalisme des exercices », le nombre de personnes informées de l’exercice est « minime ».