Cagnes-sur-Mer : après avoir été enfermée dans le magasin où elle travaille, une employée licenciée
L'employée d'un magasin de Cagnes-sur-Mer a appris son licenciement après être restée enfermée dans le commerce. C'est le fait qu'elle ait actionné le rideau qui lui aurait coûté sa place.
Tout semble partir d’une manque de communication entre cette désormais ex-employée, le responsable de rayon et le vigile en place. Cette femme travaillait donc dans un magasin de Cagnes-sur-Mer. Les faits apparaissent remonter au vendredi 15 septembre dernier.
Auprès de Nice-Matin, elle raconte le déroulé des évènements : “à la fin de la journée, j’étais dans les vestiaires du sous-sol pour me changer avant de partir. Le vigile et le responsable de rayon étaient en train de fermer le magasin.”
Enfermée dans un magasin, une employée actionne (à tort) le rideau
Mais une fois remontée, l’employée s’est “retrouvée seule, coincée à l’intérieur du magasin fermé. J’ai paniqué. J’ai essayé d’appeler l’ancien numéro d’une de mes chefs de caisse. Puis j’ai téléphoné à la police municipale qui m’a répondu que le magasin est une propriété privée et qu’ils ne pouvaient rien faire, hormis rester avec moi au téléphone. Ils m’ont conseillé d’essayer de déclencher l’alarme, ce que j’ai fait.”
Et de poursuivre : “Environ 10 minutes plus tard, je vois le chef de rayon qui me fait des signes. Je suppose qu’il faut que j’aille vers le fond du magasin. Le téléphone qui se trouve près de la sortie de secours se met à sonner. Au bout du fil, c’est le directeur du magasin. Je lui demande si c’est une blague de début de contrat. Il me dit d’attendre un responsable.” L’employée voit alors le bouton d’ouverture du rideau, l’actionne et se fait réprimander par le responsable de rayon qui lui signifie qu’elle n’est pas habilitée à ouvrir le rideau.
“Nos gars auraient dû faire plus attention”
Le lendemain soir, la sanction tombe : “la responsable me dit que ma période d’essai est terminée. Je suis virée. On m’a dit que personne ne s’était retrouvé enfermé dans le magasin en quinze ans. Je leur ai envoyé une lettre de demande de reprise de fonctions. On m’a téléphoné pour me dire de venir chercher mon solde de tout compte.”
Le directeur du magasin a reconnu des torts partagés, avant de confirmer que cette employée a exposé le commerce à des risques en ouvrant elle-même le rideau. Il mentionne de même une satisfaction de la clientèle toute relative vis-à-vis de cette employée :
Si cette employée s’est retrouvée enfermée, c’est du 50/50. Nos gars auraient dû faire plus attention. Ils n’ont pas vu qu’elle était encore là. Ils ont fait le tour du magasin, mais elle a traîné dans les vestiaires des dames, ils ne peuvent pas y entrer, et normalement, toutes les filles sortent en même temps”.
“En revanche, elle n’aurait jamais dû ouvrir elle-même les portes. J’ai été prévenu par le déclenchement de l’alarme. J’ai téléphoné pour la rassurer et je lui ai dit d’attendre qu’on lui ouvre. Personne n’est autorisé à toucher les portes électriques. Le personnel le sait bien. Toute ouverture ou fermeture doit se faire avec deux responsables. Il y a les risques de vol, il faisait nuit, et en plus il y a le plan Vigipirate. Nous avons également eu un problème de mauvais retour de la part de clients à son sujet“.
Cette femme a déposé une main courante auprès du commissariat de police et le dossier pourrait même être porté jusqu’aux prud’hommes.