Bureaux de vote à l’étranger : Sarkozy désavoué
Alors que Nicolas Sarkozy souhaitait l'ouverture de bureaux de vote à l'étranger dans le cadre de la future primaire de la droite, la Haute Autorité vient d'en décider autrement.
Le 3 mai dernier, le chef des Républicains (LR) avait plaidé pour l’ouverture de bureaux de vote à l’étranger, et ce dans le cadre de la primaire de la droite appelée à se tenir en novembre prochain. Pour l’ancien chef de l’État, il était alors question de dénoncer un système injuste qui permettait ainsi « au golden boy de New York » de voter via son smartphone alors que dans le même temps, le pauvre « mec de la Somme » devait parcourir 30 kilomètres afin de pouvoir trouver un bureau où faire entendre sa voix.
Mais au lieu de proposer le vote électronique comme la norme, Nicolas Sarkozy avait fait voter le bureau politique pour une démocratisation élargie du vote papier. L’opposition aura déploré un « coup de force » de la part d’un candidat présumé désirant visiblement compliquer la participation d’un électorat pas forcément acquis à sa cause.
Primaire : pas de bureaux de vote pour les Français de l’étranger
C’est le 15 juillet, comme le rapporte Libération, que La Haute Autorité chargée de superviser la primaire de la droite fera connaître ses ultimes arbitrages quant à la tenue de l’élection.
Et s’il est déjà prévu que 10.215 bureaux de vote soient ouverts en France les 20 et 27 novembre 2016, on sait également que les Français résidant hors de l’Hexagone pourront voter par voie électronique. Soit un camouflet pour l’ex-président, justifié par des raisons, entre autres, de sécurité.
Des raisons de sécurité et de législation
Le comité dirigé par le député LR Thierry Solère, qui a communiqué ses observations à la Haute Autorité d’Anne Levade, a ainsi constaté que le vote électronique s’imposait logiquement au vu des difficultés rencontrées pour mettre en place des bureaux de vote dans pratiquement toutes les villes étrangères concernées. Dans plusieurs d’entre elles, une telle organisation ne pouvait s’opérer pour des motifs de sécurité, quand dans d’autres cas, elle était carrément interdite par la législation du pays en question.