Budget 2026 : la droite et le centre refusent d’approuver les recettes proposées

Image d'illustration. Diagramme financier ménager avec camembert budgétaireADN
Les groupes parlementaires de la droite et du centre ont annoncé qu'ils ne soutiendraient pas l'adoption de la partie recettes du projet de budget pour 2026, fragilisant ainsi l’examen du texte au sein de l’Assemblée nationale.
Tl;dr
- Le budget 2026 risque de ne pas être voté.
- Insincérité des mesures dénoncée par le centre et la droite.
- Recherche d’un compromis parlementaire toujours en cours.
Un projet budgétaire fragilisé à l’Assemblée
Alors que l’examen du projet de budget de l’État pour 2026 se poursuit, le climat s’alourdit dans l’hémicycle. L’entourage du Premier ministre a laissé entendre, mardi, que le texte — tout particulièrement son volet recettes — pourrait être rejeté par les députés du centre et de la droite. Une hypothèse loin d’être anodine, tant ces groupes restent essentiels à la majorité.
Doutes persistants et recherche d’accord
Pourquoi une telle menace sur ce budget ? Selon une source proche du dossier, les groupes réunis autour du socle commun, de Renaissance à LR, ont exprimé leurs réserves : « En l’état, ils ne pourraient pas voter pour, en raison de l’insincérité de certaines mesures adoptées », confie-t-on dans l’entourage gouvernemental. Consultés par Sébastien Lecornu, ils n’ont pas clarifié s’ils comptaient voter contre ou s’abstenir lors du passage en première lecture à l’Assemblée nationale. Malgré ce blocage apparent, ils affirment vouloir poursuivre le dialogue en vue d’un compromis lors des prochaines étapes parlementaires.
L’équilibre politique sous tension
La menace d’une absence de budget inquiète jusque dans les rangs du gouvernement. Devant un parterre de chefs d’entreprise, Sébastien Lecornu n’a pas caché son inquiétude : « Le péril qui pèse sur l’économie française, c’est l’absence de budget ». Prônant un renforcement des convictions gouvernementales — il s’est notamment déclaré partisan du pacte Dutreil, un dispositif facilitant la transmission d’entreprises familiales — il espère ardemment qu’un accord pourra être trouvé avant fin décembre. Selon ses mots, « s’il n’y a pas de budget, ce sera un mauvais compromis en gestion de crise plus tard ».
Sous pression : quelles options sur la table ?
Face au risque d’échec parlementaire, plusieurs alternatives demeurent possibles :
- Passeport par ordonnances : le gouvernement impose le budget sans vote classique ;
- Loi spéciale : reconduction temporaire des crédits 2025 et débat renouvelé en 2026.
Pourtant, malgré ces leviers constitutionnels, le chef du gouvernement assume son choix : il n’a « aucun regret » quant au renoncement au fameux article 49.3 qui donnait la main au Parlement. Mais cela implique aussi d’accepter des débats qui parfois s’enlisent — situation que les oppositions ne manquent pas de pointer du doigt.
Un calendrier resserré et des enjeux cruciaux : les prochaines semaines seront décisives pour dessiner l’avenir budgétaire du pays.